Religion à l'hôpital : l'observatoire de la laïcité adopte un guide face aux préoccupations

Comme dans tous les établissements publics, les signes religieux ostentatoires sont interdits au sein des hôpitaux. Mais si les personnels n'ont pas le droit d'afficher leurs croyances, la religion parvient tout de même à passer les portes des établissements et à provoquer certaines dérives. 

Depuis cinq ans qu'elle exerce à Saint-Denis, le docteur Ghada Hatem, gynécologue, a en effet vu la religion s'immiscer de plus en plus dans son hôpital. "Les petites choses sans trop d'impact sont fréquentes, explique-t-elle à RTL. Aux urgences, les femmes arrivent, voient que l'interne est un homme et s'en vont, par exemple". 

Un guide pour "faciliter le dialogue"

Des incidents souvent sans conséquence mais qui peuvent parfois s’avérer plus difficiles à régler. "Il arrive effectivement qu'un mari se mette en travers d'une porte derrière laquelle sa femme saigne en disant si le chirurgien est un homme il ne rentre pas. Du coup, on appelle la sécurité de l'hôpital qui intime au monsieur  l'ordre de laisser la place au soignant", reprend ainsi le médecin au micro de RTL.

Face à ces situations, Ghada Hatem espère que le guide de l'Observatoire de la laïcité pourra à l'avenir faciliter le dialogue. "Il faut qu'on soit ferme. Il faut qu'on dise clairement que le sexe de la personne n'a pas d'importance, sa religion n'a pas d'importance, il ne faut pas tout mélanger. Ça va nous servir à dire que c'est la loi de l'État français. Nous travaillons dans un établissement de l'État français et nous respectons la loi". Le livret, édité par le gouvernement, devrait être disponible dans son service comme dans tous les hôpitaux de France d'ici quelques semaines. 

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