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À quoi ressembleraient les 100 premiers jours de Marine Le Pen présidente ?

Au programme de la revue de presse ce 15 mars, les 100 premiers jours de Marine Le Pen, le destin des Pays-Bas ou encore une interview engagée de Brigitte Bardot.

Marine Le Pen était en déplacement à Châteauroux samedi 11 mars 2017.
Crédit : AFP
Adeline François & La rédaction numérique de RTL
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L'art de la mise en scène, à quarante jours de l'élection présidentielle. Ou comment les médias imaginent le futur. Elle "revisse lentement le réservoir de sa cigarette électronique (...) exhale une longue bouffée de vapeur. Elle n'entend rien de l'excitation qui l'entoure (...) "Il est temps d'y aller madame la présidente", [lui dit son compagnon]. Dans quelques minutes, à 20 h exactement, son visage va s'afficher sur tous les écrans du pays qui diffuse pour l'instant les figures livides de ses adversaires, parlant de drame, de fascisme, de chaos. Il est 20h01 ce 7 mai 2017, et les médias s'apprêtent à annoncer la victoire de la candidate frontiste au second tour de la présidentielle." C'est L'Obs, en kiosque ce matin du 15 mars, qui imagine "les 100 premiers jours de Marine Le Pen" à l'Élysée. 

Une victoire qu'elle va célébrer au Puy-du-Fou lors d'une fête populaire grandiose, avec une passation de pouvoir le 15 mai, et des manifestations de protestation dans toute la France au même moment. Niveau gouvernement, l'hebdomadaire se projette : Nicolas Dupont-Aignan à Matignon, Florian Philippot à Bercy, Thierry Mariani aux Affaires étrangères et Ludovine de la Rochère à l'Éducation. Dans la foulée, le drapeau européen est retiré de tous les bâtiments publics, puis en point d'orgue de ces cent premiers jours, un déplacement à Moscou où elle est reçue par Vladimir Poutine. La journée sera parfaite, à l'exception de l'intoxication alimentaire d'un membre de la délégation française, Eric Zemmour, victime d'une allergie au caviar, qui a dû être rapatrié à Paris.

Le destin des Pays-Bas

Mais chez certains, l'extrême droite au pouvoir, ce n'est pas pour aujourd'hui. Ainsi aux Pays-Bas, l'heure est au soulagement alors que l'Europe retenait son souffle en scrutant les élections législatives. Et le visage qui s'affiche ce matin à la une des grands journaux européens n'est pas celui du blond Geert Wilders, mais celui du brun Mark Rutte, après sa victoire d'hier sur son rival d'extrême droite. "Sa fermeté durant la crise avec la Turquie, sa stature de rempart face à l'extrême droite ont rassuré les électeurs", écrit Pascal Coquis dans les Dernières Nouvelles d'Alsace. Rassurée aussi, une partie de l'Europe qui voyait peut-être abusivement en cette consultation un avant gout de ce qui pourrait se passer en France dans les semaines à venir.

Macron séducteur

En attendant, à 38 jours du premier tour de l'élection présidentielle, c'est surtout Emmanuel Macron qui occupe les unes. Celle de Libération par exemple, qui titre sur "Le dilemme du vote utile". L'ancien ministre de l'Économie est également dans Marianne, avec des révélations sur sa "pantoufle" pas chère. Pas la chaussure non, mais l'indemnité que chaque haut fonctionnaire doit verser à l'état quand ils quittent la fonction publique avant dix années de service. Emmanuel Macron a fait six ans pour sa part et il a démissionné pour être candidat et n'a payé que 50.000 euros, alors que, selon les calculs du journal, il aurait pu s'acquitter d'un montant 4 fois supérieur.
 
Emmanuel Macron fait également la une de Valeurs Actuelles, ce 15 mars : "La face cachée de Macron", titre le magazine. On y trouve aussi une interview délirante de Brigitte Bardot. "J'ai mal à ma France", titre le support. "Quand je vois ce que mon pays est devenu je suis assez désespérée. Je ne me suis pas battue contre l'Algérie française pour accepter une France algérienne". "Regardez vous des films français aujourd'hui?" demande Valeurs actuelles. "Jamais ! Mais qu'est-ce que c'est que ces acteurs et ces actrices? On n'y voit plus que des scrofuleux, malades tordus et moches, où sont les héros? Il n'y a plus que des barbus et des actrices aux cheveux gras!", tacle l'ancienne actrice. "Quant à l'Europe, il faut en sortir, Bruxelles nous casse les burnes. Il faut aussi retrouver nos frontières, et arrêter ce flot incessant de migrants. Comment ce pays peut-il encore exister en étant devenu une maison de passe ouverte à tous les vents ?", interroge la Française.

Le casse-tête de l'équité en campagne

À lire aussi

Autre journal, autre sujet. Ce matin du 15 mars, Les Échos s'intéressent au casse-tête du temps d'antenne équitable pendant cette campagne présidentielle. Entre Kafka et Ubu, on hésite. Le CSA a en effet mis en place pour cette élection une nouvelle règle d'équité qui a tout d'un cauchemar pour les radios et les télés. Cette période d'équité a commencé le 1er février, et oblige les médias a déclarer au CSA le temps de parole d'un candidat, les interventions de ses soutiens et l'ensemble des séquences qui lui sont consacrées, un édito, une revue de presse si ces séquences ne lui sont pas explicitement défavorables... Là est le casse-tête, car il y a des soutiens qui passent d'un camp à un autre, des soutiens qui lâchent un candidat

"Mais le vrai sujet, écrit Nicolas Madelaine, c'est l'incohérence journalistique induite par ce contrôle". Des sujets sont raccourcis, des invités annulés, certaines chaines ont même fini par ne plus demander aux citoyens pour qui ils votent pour ne pas griller du temps d'antenne. Une radio s'est faite reprendre par le CSA pour avoir oublié de déclarer 13 secondes d'applaudissement... Et puis peut-on mettre à égalité la parole de la rédaction et celle d'un candidat ? Pendant ce temps, les journaux, les sites internet et les réseaux sociaux ne sont soumis à aucune de ces contraintes.
  

Reine Catherine

Son temps de parole à elle est rare et donc très précieux. Catherine Deneuve accorde une longue interview à L'Obs de cette semaine du 15 mars. "Allez-vous vous exprimer sur la présidentielle ?", demande le magazine. Réponse de l'intéressée : "Ce n'est pas le rôle des acteurs de s'engager pour un candidat, ce qui compte ce n'est pas ce qu'on dit, c'est ce qu'on fait. Mais je suis la campagne assidûment, surtout dans les journaux, je suis papivore, je lis tous les jours, je les garde, je découpe des articles, j'ai bien essayé de les lire sur tablette mais je reviens toujours au bon vieux papier. Je m'engage pour un seul parti : celui de la lecture des journaux !", dit-elle. De quoi donner envie de voter Catherine Deneuve, non ?

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