L'emploi des personnes en situation de handicap est-il devenu une variable d'ajustement des politiques publiques ? C'est en tout cas le sentiment qu'éprouve Patrice Tripoteau, directeur général adjoint de l'association des paralysés de France (APF), après l'annonce par la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, d'exonérer les universités de leur contribution au fond pour l'insertion des personnes en situation de handicap. "On a vraiment le sentiment d'être une variable d'ajustement en cette rentrée scolaire et politique " s'est désolé Patrice Tripoteau au micro d'Yves Calvi.
Le directeur général adjoint de l'association des paralysés de France (APF) a expliqué ce matin sur notre antenne que les universités s'arrangeaient pour ne pas contribuer à ce fond depuis maintenant trois ans : "Nous le savions, nous avions réagi. C'est pour ça que cette année, les universités devaient contribuer pleinement à ce fond". Sauf qu'en cette rentrée, l'argument de la sécurité a été brandi. Les 30 millions d'euros prévus seront donc alloués à la sécurisation des établissements. "On a appris la nouvelle par la presse et on a été très stupéfaits" raconte Patrice Tripoteau qui se désole que cela apparaisse comme "une solution technique pour la ministre alors que c'est un enjeu majeur pour [eux]"
À quoi sert ce fond d'insertion pour les personnes en situation de handicap ? Né de la loi sur le handicap en 2005, la disposition prévoit que les hôpitaux, universités, collectivités locales et administrations publiques doivent y contribuer s'ils n'emploient pas 6% de personnes handicapées. "Le fond sert à ces mêmes entités pour qu'elles puissent financer l'accueil des personnes en situation de handicap" détaille Patrice Tripoteau qui rappelle que cela concerne 10% de la population, dont 500 000 personnes sont actuellement au chômage.
Une politique générale de l'Éducation nationale que de ne pas vouloir contribuer à la participation de ce fond
Patrice Tripoteau
"On voit que c'est une politique générale de l'Éducation nationale que de ne pas vouloir contribuer à la participation de ce fond" s'énerve-t-il. "Depuis des années, nous faisons toujours le même constat donc il faut aller plus loin. Ce qu'on veut, c'est que les paroles publiques s'accompagnent de mesures concrètes. Et surtout qu'on ne revienne pas en arrière sur des mesures aussi symboliques que l'emploi des personnes en situation de handicap".
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