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Sciences : la force de la pensée au secours des paralysés
Deux personnes paralysées ont réussi à contrôler un curseur d'ordinateur à l'aide d'électrodes implantées dans leur cortex cérébral moteur. "Transformer les pensées en action", c'est le pari d'une équipe de la Brown University.
Cathy Hutchinson, une femme paralysée contrôlant un bras robotique avec son cerveau
Crédit : Brown University
BrainGate, une équipe de la prestigieuse Brown University, aux États-Unis dans l'État du Massachusetts, composée de docteurs, scientifiques et ingénieurs travaillant ensemble sur le cerveau et les neurotechnologies. Son objectif : "Transformer les pensées en action". Alors qu'ils avaient déjà réussi à contrôler le curseur d'une souris d'ordinateur par la pensée, les résultats de leurs recherches continuent de prouver les progrès de la science.
L'exploit de ces études réside dans le fait que des personnes atteintes de la maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative également appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou victimes d'un accident vasculaire cérébrale (AVC), qui souffrent de paralysie, peuvent déclencher des actions à la force de leur pensée.
Contrôler des objets à distance par la pensée
En 2012, déjà, le site universitaire publiait le résultat de ses travaux prometteurs apparus dans la revue scientifique Nature. Cette étude menée en 2011 montrait Cathy Hutchinson, une femme paralysée, contrôlant un bras robotique avec son cerveau. Il s'agit d'une interface neuronale directe (IND), aussi appelée BCI : Brain-Computer Interface, qui permet de créer une interface de communication directe entre le cerveau et un dispositif externe. Ainsi, la femme paralysée depuis une quinzaine d'années a pu se servir du café pour la première fois.
Des électrodes implantées dans le cerveau permettent de capter des signaux créés par la pensée et de contrôler à distance un dispositif externe. En effet, l'accomplissement d'une action en pensée active les mêmes aires du cerveau que l'action en elle-même.
Le docteur Leigh Hochberg, neuroingénieur, déclarait : "Notre objectif est de développer la technologie qui permettra de rendre leur indépendance et leur mobilité aux personnes paralysées ou celles qui ont perdu un membre".