C'est un phénomène venu tout droit des États-Unis et apparu depuis deux-trois ans en France. Le
"swatting" vient du mot SWAT, qui désigne l'unité d'élite de la
police américaine. Le principe est simple : appeler la police et signaler un
faux incident grave chez une personne choisie. Le but est de réussir à faire
intervenir les forces de l'ordre, pour rien, chez cette personne. Plus
l'intervention est grosse, plus les "swatteurs" en tirent du plaisir
et de la satisfaction.
Parfois les "swatters" masquent tout simplement
leur numéro. Parfois, ils se font passer pour une autre personne, avec un autre numéro
de téléphone. C'est a priori ce qu'il s'est passé à l'église Saint-Leu dans le Ier
arrondissement de Paris, où une alerte attentat a été lancée samedi 17 septembre. L'un des adolescents auteurs de la fausse dénonciation aurait affirmé être le Père Mathis et inventé avoir vu des hommes en noir prendre des personnes en otage. La
police ne se serait doutée de rien car le numéro de téléphone était le bon :
une technique de hackers.
En effet, les "swatteurs" se servent de logiciels disponibles sur le "Dark web", une partie de la Toile non indexée par les moteurs de recherche classiques. Ces logiciels permettent de faire s'afficher le numéro de son choix sur le combiné de la personne contactée. Par
exemple, la police verrait apparaître le numéro de fixe de Monsieur Martin
habitant à Paris, alors que l'appel est passé depuis Marseille par Madame
Dupont. Une technique qui complique le travail de la police pour déceler sur le
moment le canular, mais aussi après, pour retrouver les "swatteurs", qui prennent
bien garde de ne pas laisser de traces.
À l'origine, le "swatting" cible des individus en
particulier. Il peut s'agit d'une sorte de vengeance personnelle. Le petit jeu se pratique
surtout entre joueurs en ligne. En effet, beaucoup d'entre eux se filment pendant
leurs parties. Les "swatteurs" peuvent donc voir en direct, derrière
leur écran, la police intervenir chez leur victime.
C'est ainsi qu'en 2015, des milliers de personnes ont pu
voir Bibix, un joueur français, se faire arrêter en direct, sans raison, par la
police. L'auteur du canular aurait raconté à la police qu'il venait de
tuer sa femme.
Les auteurs de ce "swatting" ont été arrêtés et jugés. Leur condamnation est tombée le 30 juin dernier. Les trois responsables de cette mauvaise blague ont écopé de peines allant de 6 mois de prison avec sursis à 2 ans ferme pour le cerveau de la bande, la peine maximum prévue par la loi. Quant à l'amende, elle peut monter jusqu'à 30.000 euros.
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