C'est désormais l'hypothèse la plus probable : "un
appel malveillant" serait à l'origine de la fausse alerte attentat lancée
samedi 17 septembre. Ce jour-là, la police reçoit un coup de téléphone indiquant
qu'une prise d'otages est en cours dans l'église de Saint-Leu à Paris. Une
vaste opération des forces de l'ordre est alors mise en place. 45 minutes plus
tard, l'information est démentie.
Les auteurs de l'appel seraient en fait des adolescents qui voulaient
faire un "swatting", selon une information du Nouvel Obs. Le mot, qui
vient de "SWAT" (l'unité d'élite de la police américaine), consiste à
signaler un faux incident grave. Grâce à un logiciel, les "swatteur" parviennent
à faire comme si l'appel était passé d'un autre lieu que chez eux. Le but :
provoquer l'intervention des forces de l'ordre au lieu-dit. Plus l'intervention
est impressionnante, mieux c'est. Un genre d'appel anonyme répandu depuis plusieurs années, notamment dans le milieu des hackers et des joueurs en ligne.
J'ai dit que j'étais caché dans la cave et que dix maghrébins étaient rentrés avec des armes dans l'église
Un des potentiels auteurs du canular
Les deux adolescents disent avoir 16 et 17 ans. Ils ont fait
écouter à L'Obs, l'enregistrement de l'appel passé à la police en guise de
preuve. Sur celui-ci, le jeune homme se présente comme le père Mathis. "J'ai
dit que j'étais caché dans la cave et que dix maghrébins étaient rentrés avec
des armes dans l'église. Pour le choix du nom ["père Mathis", NDLR],
c'est une dédicace à un mec qu'on connaît", explique-t-il à L'Obs. Quant au choix du lieu : "Le projet initial était de 'swatter' une mosquée mais après Saint-Etienne-du-Rouvray on s'est dit que ça marcherait mieux avec une
église", expliquent-ils.
L'Obs indique que sur l'enregistrement d'une vingtaine de
minutes, on entend trois policiers différents demander des précisions afin
de vérifier l'information. L'une des policières de police-secours
leur conseille de "ne pas faire trop de bruit". "Fais
mention qu'il parle d'une bombe et d'une ceinture", indique une
autre fonctionnaire de police à ses collègues.
Une fois l'intervention de police lancée, les ados qui utilisent des pseudos sur les réseaux sociaux, n'hésitent pas se vanter de leur "exploit". Leurs postes sont presque lunaires. Les jeunes "swatter" ne semblent absolument pas mesurer l'impact de leurs actes.
Ils ne semblent pas non plus mesurer les conséquences juridiques qui pourraient découler de leur canular. L'un d'eux fait même du teasing pour son prochain "Swatt"...
Interrogés par l'Obs sur leurs motivations et les conséquences de ce qu'ils qualifient de simple "canular", ils répondent : "On a fait ça pour le buzz. Si les gens ont eu peur c'est leur problème..." Ce dimanche, le Parquet de Paris avait ouvert une enquête pour "dénonciation de crime imaginaire" et "divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse".
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