Le premier tour de la primaire de la droite et du centre pourrait donner certaines idées à la gauche. Avec plus de quatre millions d'électeurs, ce scrutin apparaît comme une réussite. "Ce n'est pas rien, c'est une très belle réussite démocratique. L'exercice des primaires s'est installé dans la vie politique française", se réjouit Benoît Hamon au micro de RTL. Le député frondeur, candidat à la primaire de la gauche, espère une telle mobilisation en janvier prochain. "Le vainqueur du premier tour et son suivant ont une forte légitimité. C'est un vrai événement politique de voir que quatre millions de personnes se sont déplacées", poursuit-il.
Un vote qui traduit notamment une volonté d'alternance chez les Français. Benoît Hamon le sait : "J'ai bien lu le programme de François Fillon, ce qu'il propose c'est une vraie révolution conservatrice avec l'abandon des 35 heures, la suppression de 600.000 fonctionnaires, la remise en cause de certains éléments de la loi Taubira, le rapport aux valeurs chrétiennes de la France". "C'est le contraire du projet de gauche que je défends avec beaucoup de constance", assure l'ancien ministre de l'Éducation nationale.
Il y a une droite qui ne s'excuse pas d'être de droite et ça serait bien qu'on ait une gauche qui ne s'excuse pas d'être de gauche
Benoît Hamon
Ce vote massif en faveur de l'ancien premier ministre, qui devance largement Alain Juppé, traduit "une révolution conservatrice". Suffisant dès lors pour faire un parallèle entre Margaret Thatcher et François Fillon. "On ne peut pas dire que Thatcher a laissé une Angleterre debout, du moins certains étaient debout et plus riches mais d'autres avaient perdu leur travail", s'inquiète Benoît Hamon.
Mais cette politique ultra-libérale n'est pas la seule source d'inquiétudes pour le député frondeur qui pointe du doigt certains aspects de la politique étrangère : "François Fillon s'est ouvertement réclamé d'un camp, celui de Bachar al-Assad et Vladimir Poutine". Un choix assumé, symbole de la détermination de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017. Une posture qui laisse rêveur l'actuel candidat à la primaire de la gauche : "Je vais vous dire, il y a là une droite qui ne s'excuse pas
d'être de droite et ça serait bien qu'on ait une gauche qui ne s'excuse pas
d'être de gauche en 2017", conclut-il.
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