RTL s'est rendue au Centre Hospitalier Victor Dupouy à Argenteuil dans le Val d'Oise. Première étape : les urgences. Derrière une porte à double battants, 11 boxes de soins. Le docteur Catherine Le Gall, 49 ans, poignée de main énergique, petites lunettes, regard pétillant, est aussi passionnée qu'à ses débuts, il y a 20 ans. Ce matin-là, comme tous les jours, une préoccupation, en l'occurrence, "la gestion des lits". "Il faut les trouver, les chercher, raconte-t-elle. Donc maintenant il y a des gestionnaires de lits dans les hôpitaux, c'est un travail en moins pour l'urgentiste qui lui se consacre plus aux malades".
Des malades, Catherine Le Gall en voit défiler beaucoup. 300 passages en moyenne chaque jour. Un chiffre sans cesse en augmentation. Pour l'urgentiste, des journées de 12 heures, épuisantes : "Parfois vous avez 14, 15, 16 malades qui arrivent d'un coup. Parfois, il faut gérer une urgence vitale, un arrêt cardiaque... Et là ça peut vous prendre deux, trois heures de travail. Et la file continue à monter. On serait un ou deux de plus, ça baisserait la pénibilité, mais encore une fois, l'hôpital peut-il payer des postes supplémentaires ? Y a-t-il des candidats à vouloir le faire ?".
On finit par se résigner en se disant qu'on fait au mieux avec ce qu'on peut
Anne Ghoulot, technicienne des images
À quelques centaines de mètres de là, le bâtiment Galilée, niveau moins 1. Radio, scanner, IRM : c'est le domaine d'Anne Ghoulot, 50 ans, sourire timide derrière sa console. 30 ans d'ancienneté. 2.400 euros par mois et pour cette technicienne des images, une situation qui se dégrade. "Le week-end on est trois pour tout l'hôpital, raconte-t-elle. Il y a de l'agressivité. Les patients s'impatientent. C'est parfois critique. On finit par se résigner en se disant qu'on fait au mieux avec ce qu'on peut, on parle de diminuer le nombre de fonctionnaires, j'espère que ça ne sera pas dans l'hôpital public."
On voit peu d'aides soignantes qui arrivent jusqu'à l'âge de la retraite
Une infirmière
Ce n'est pas le seul message pour les candidats. L'autre sujet d'inquiétude de ces soignants, c'est un éventuel report de l'âge de départ à la retraite. "On voit peu d'aides soignantes qui arrivent jusqu'à l'âge de la retraite, en général elles sont arrêtées avant parce qu'elles en peuvent plus, elles sont usées", témoigne une jeune infirmière.
Anne Debonne, 38 ans, infirmière hygiéniste, spécialiste de la prévention des maladies nosocomiales, est en contact permanent avec les soignants de nombreux services de l'hôpital. Elle a des attentes précises de la part des candidats. Si elle concède que "tout le monde est prêt à faire des efforts, en échange il faut une prise de considération, que les gens se rendent compte de la souffrance au travail."
Des propositions pour que l'hôpital aille mieux, Catherine, l'urgentiste, Anne, la manipulatrice radio et Dalinda, la cadre santé en ont aussi : "Remonter la médecine de ville ambulatoire" ou encore "mettre un coup d'accélérateur sur la création des maisons médicales pour désengorger l'hôpital".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte