De "fausses bonnes mesures". C'est ainsi que les syndicats étudiants signataires d'un appel à manifester jeudi 30 novembre qualifient le "Plan étudiant" présenté par le gouvernement le mois dernier. En première ligne de leurs revendications : l'abandon du projet de sélection à l'université.
Ce projet, promis le 30 octobre par Édouard Philippe, vise à remplacer le tirage au sort qui prévalait avec la plateforme Admission Post-bac. L'objectif final est de mieux orienter les élèves à la sortie du lycée et ainsi réduire le taux d'échec en première année à l'université qui s'élève aujourd'hui à 60%.
Dans la rue ce jeudi, seize associations et syndicats dont l'Union nationale des Étudiants de France (UNEF) et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), dénoncent une méthode discriminatoire.
La sélection à l'entrée des universités est une ligne rouge idéologique et historique à ne pas franchir"
Appel des organisations de jeunesse à manifester, jeudi 30 novembre
"Nous dénonçons une réforme qui va priver encore plus de bachelier·e·s d'entrer à l'université et qui va accentuer encore plus la sélection sociale qui s'opère à l'entrée de la fac", écrivent les signataires de l'appel à manifester. Ils souhaitent que l'université reste un lieu "ouvert" et appellent à engager des moyens supplémentaires pour créer des places dans l'enseignement supérieur, plutôt que de mettre en place un système sélectif.
Dès l'annonce de la réforme par le gouvernement, les syndicats étudiants étaient montés au créneau. "Les présidents d'université pourront trier les dossiers des étudiants et à la fin, ils pourront dire non à certains qu'ils jugent moins aptes à rentrer dans telle ou telle formation. Ce sont des jeunes qui ne pourront pas réaliser leur projet d'étude, leur projet d'orientation, leur projet professionnel et qui du coup, ne pourront pas continuer leurs études dans de bonnes conditions", s'indignait Lilâ Le Bas, présidente de l'UNEF, au micro de RTL.
"La sélection à l'entrée des universités est une ligne rouge idéologique et historique à ne pas franchir", concluent les organisations mobilisées.
Également dans le viseur des organisations de jeunesse : le "contrat de réussite pédagogique" prévu par le "Plan étudiant". Le gouvernement souhaite mettre en place la signature d'un contrat entre l'étudiant et son établissement universitaire pour assurer un accompagnement personnalisé.
Le "Plan étudiant" prévoit notamment que "les droits sociaux seront garantis sur la base de ces contrats pédagogiques". Une manière selon les syndicats "de supprimer plus facilement les bourses des étudiant·e·s en difficulté académique" et qui ne rempliraient donc pas leur contrat.
Des mesures qui s'inscrivent dans la lignée de la baisse des APL mise en place l'été dernier, et les ordonnances réformant le Code du travail "qui nous prévoient un avenir de précarité constante", dénoncent les syndicats.
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