Une gigantesque bousculade a fait plus de 700 morts jeudi, en Arabie Saoudite, près de La Mecque. Ce drame fait la Une de plusieurs journaux ce vendredi 25 septembre.
"Jeudi noir", titre Le Dauphiné libéré. "L'effroyable bilan" est en Une de L'Alsace. Le site Slate propose une analyse mathématique de ce qui s'est passé : les scientifiques ont prouvé que, quand la densité d'une foule atteint 2 ou 3 personnes par mètre carré, les choses se compliquent toujours. Or, à La Mecque, il y avait 9 personnes par m2.
"Pèlerinage meurtrier", titre Le Parisien-Aujourd'hui en France. "Plus question de parler de fatalité ou de l’indiscipline des pèlerins, écrit Stéphane Albouy. Ça ne peut plus suffire à dédouaner les autorités locales de leur responsabilité". "D'autres drames auront lieu", prédit dans le journal l'islamologue Rachid Benzine, qui estime que le site de La Mecque est devenu dangereux en raison de l'explosion du nombre de pèlerins.
Le développement des liaisons aériennes "low cost" depuis 10 ans a rendu le pèlerinage beaucoup plus accessible. Certains musulmans s'y rendent maintenant chaque année, alors que le Hadj, cinquième pilier de l'islam, était jusqu'à récemment un couronnement de sa foi, que l'on s'offrait avec les économies d'une vie. Aujourd'hui, les pèlerins ont parfois tout juste 20 ans et font des "selfies" devant la Casbah, en dormant dans des hôtels de luxe. La solution ? Pourquoi pas, propose Rachid Benzine, des quotas de pèlerins imposés à chaque pays ?
Toujours concernant l'Arabie Saoudite, François Hollande se voit reprocher sa discrétion sur le sort d'Ali, ce jeune homme de 21 ans condamné a la décapitation pour avoir manifesté contre la monarchie autoritaire de Riyad. "Surtout ne pas en dire trop. Ne pas indisposer notre ami le roi Salmane, qui nous fait la grâce d'acheter nos Rafale, nos vedettes et nos hélicoptères", écrit Jean-Paul Pierot dans L'Humanité.
"Les amis parfaits n'existent pas, note Matthieu Verrier dans La voix du Nord. L'Arabie Saoudite sait être un ami utile, indispensable même, parfois, mais souvent encombrant. La pétromonarchie est un partenaire économique important (...) Ceci ne doit pas reléguer les droits de l'homme au second plan."
Le scandale Volkswagen fait encore la Une des Échos : "L'opération sauvetage a commencé", titre le journal, avec un billet du philosophe Roger-Pol Droit, qui convoque le souvenir de Kant. "Imaginons que le penseur de l'éthique débarque ce matin à Wolfsburg (siège du groupe automobile, ndlr). Il sait fort bien que les pieux sermons ne servent à rien alors il évitera les couplets édifiants sur l’universalité de la loi morale, l'obligation de ne pas mentir qui ne souffre aucune exception. il rappellera donc plutôt ce qu'il a souvent souligné : la nature humaine est double, morale et immorale, raisonnable et déraisonnable, aussi préoccupée d'édicter des règles que de les enfreindre".
Pour s'en convaincre, il faut lire l'enquête de Libération sur ces ingénieurs mécano qui trafiquent des logiciels de voiture, pour moins consommer et gagner en puissance. Libé s'est rendu chez un préparateur automobile, implanté à Paris, Lyon et dans le Sud, et qui propose à ses clients de reconfigurer le logiciel de leur moteur. Il profite ainsi d'un vide juridique et du vieux principe : tout ce qui n'est pas interdit est autorisé. Ici, les mécanos n'ont ni combis sur le dos, ni cambouis sur les mains. Ils portent des gants blancs, tranquillement installés derrière un ordinateur relié à la voiture.
De là, ils boostent les performances en modifiant le calculateur embarqué, en commandant par exemple au moteur telle quantité de carburant par injection. Ce jour-là, une Passat diesel 105 cv a gagné 65 cv supplémentaires. L'environnement, la sécurité ? "C'est pas mon problème, c'est celui du conducteur", répond un mécano. D'ailleurs, avant d'effectuer les modifications, il fait signer une décharge au client. Car les voitures ainsi modifiées ne sont plus assurées. Mais encore faut-il le prouver, les traces d'intervention étant en effet effacés automatiquement. En lisant cela, on a quelques doutes sur l'efficacité des contrôles annoncés jeudi par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal.
"Je vous défendrai face à la direction, en étant toujours polie". "Je serai toujours honnête et je ne mentirai jamais". "Je n'ai peur de rien, je prendrai ma mission de manière très sérieuse"... Ces candidats en campagne briguent le premier mandat de leur vie. Ils sont trois pour deux postes. L'un d'eux avance une promesse de campagne imparable : "Si je suis élue, on fera deux fêtes par an". Bienvenue dans la classe de 3e 1 du collège Buffon à Paris, où se déroulent les élections des délégués de classe. Reportage dans Le Parisien ce vendredi.
Le vote a lieu à bulletins secrets. Emma, qui avait promis de rester toujours polie, obtient la majorité absolue. "Je ferai le job", promet-elle sous les applaudissements. Paul, qui avait promis de ne jamais mentir, obtient le deuxième poste. Sherin, qui avait fait campagne avec ses deux fêtes annuelles, n'est pas élue. Elle tente un recours après avoir trouvé des bulletins raturés. On apprend à cette occasion que le délégué de classe a été créé en 1969, dans la foulée du vent de démocratisation de la vie scolaire qui a soufflé après Mai 68. Ces élections sont strictement encadrées par ministère de l'Éducation nationale.
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