Ouragans, cyclones : le traumatisme de Katrina fait avancer la recherche

On commémorera cette semaine les dix ans du passage de Katrina, qui a fait 1.800 morts en Louisiane. Cet ouragan a été un électrochoc pour le monde entier et les décideurs politiques. Il a plongé en quelques heures, un pays ultra-développé, dans le chaos total.

À cette époque, 24 heures avant un ouragan, on était capable de prévoir la trajectoire de l'œil d'un cyclone à 175 kilomètres près. Après Katrina en 2005, puis surtout l'ouragan Sandy au-dessus de New York en 2012 - où les météorologues se sont totalement trompés -, les Américains ont remis des moyens dans les outils météo, notamment dans des super-ordinateurs capables d'avaler plus de données. Aujourd'hui, la marge d'erreur de la trajectoire d'un cyclone a été réduite de moitié, à 80 kilomètres près. Cela reste bien sûr important si on est concernés.
Les progrès vont continuer. Avant la fin de l'année, une petite révolution va se produire à Météo France dans les Antilles, à La Réunion et en Polynésie française. Comme cela a déjà été fait en métropole pour prévoir les orages, on va réduire les mailles du filet. Actuellement, la grille utilisée fait des calculs tous les 8 kilomètres, grâce essentiellement aux satellites. Désormais, on va passer à 2,5 kilomètres.
On va pouvoir prévoir un cyclone avec plus de précision. Ce qu'on a encore du mal à prédire, c'est l'intensité des phénomènes. Pourquoi un ouragan de même catégorie provoque des dégâts différents ? Pour répondre à cette question, les Américains viennent de créer à Miami un laboratoire unique au monde. Il s'agit d'une piscine ou l'on peut simuler un ouragan de force 5, comme Katrina.