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Ouragan Irma : "On m'a dit que j'étais un parasite", déplore une rescapée

TÉMOIGNAGE - 278 rescapés ont atterri lundi 11 septembre après-midi à Roissy en provenance de Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

Des voyageurs rapatriés en France, ici à Roissy, après l'ouragan Irma

Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP

Ouragan Irma : "On m'a dit que j'étais un parasite", déplore une rescapée à Roissy

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Claire Gaveau

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Emmanuel Macron arrive à Saint-Martin ce mardi 12 septembre au moment où bon nombre d'habitants tentent tant bien que mal de quitter l'île. La veille, en fin d'après-midi, 278 rescapés des ouragans à Saint-Martin et Saint-Barthélemy ont atterri à l'aéroport de Roissy après avoir décollé le matin de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.

Malgré ce rapatriement, certains ne décolèrent pas face à la gestion de cette catastrophe naturelle. C'est le cas de Sonia, de retour en métropole : "Je me sens abandonnée, il n'y a que ma famille qui a été là, il n'y a que ma famille qui a essayé de faire des choses. On a souffert pendant cinq jours alors qu'on disait que tout allait bien", déplore-t-elle au micro de RTL. Avant de poursuivre : "Rien n'allait. On n'avait pas à manger, pas à boire... On ne nous a pas prévenus. On est arrivé deux jours avant le cyclone, et personne ne nous a dit qu'il y allait en avoir un. On nous a dit de ne pas s'inquiéter, que cela allait durer 24 heures".

Je me sens abandonnée, il n'y a que ma famille qui a été là

Sonia, rescapée de l'ouragan Irma

Sonia récupère alors simplement deux bouteilles d'eau. Bien insuffisant face à l'ampleur de la catastrophe naturelle qui allait frapper l'île de Saint-Martin. Rapidement, elle cherche alors à quitter l'île presque intégralement détruite après le passage d'Irma. Mais comme de nombreux Français, elle se retrouve bloquée à l'aéroport. "Quand j'arrive à l'aéroport et qu'on me dit que je ne vais pas être rapatriée, il a fallu que je pleure. Pour monter dans cet avion, on m'a dit que j'étais un parasite, que je pouvais me faire rapatrier par Air France", raconte-t-elle se demandant encore "où était l'État français".

Surtout, selon ses propos, l'île de Saint-Martin a été complètement ravagée. "Il n'y a plus rien", assure-t-elle. "Il faut qu'on arrête de dire qu'il y a des abris, ce n'est pas vrai. L'île n'existe plus alors bon courage pour la reconstruction et bon courage aux habitants", conclut-elle encore sous le choc. 

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