"On veut faire disparaitre les buralistes", déplore Gérard Vidal
INVITÉ - Le président de la confédération Midi-Pyrénées des buralistes déplore l'arrivée du paquet neutre et craint une hausse de la fiscalité qui pèse sur son corps de métier.
Les buralistes sont inquiets. Alors que le paquet neutre sera généralisé au 1er janvier 2016 et qu'une hausse du prix du tabac est elle aussi attendue, des conférences de presse vont être organisées dans l'ensemble des départements frontaliers par les chambres syndicales de buralistes. Ceux-ci se mobilisent et se rappellent au bon souvenir du gouvernement.
Pour Gérard Vidal, président de la confédération Midi-Pyrénées des buralistes, "c'est la grosse colère de tous les buralistes de France et surtout des buralistes frontaliers. Parce que la ministre de la Santé nous impose une double peine : on a déjà sur nos rayons ces paquets qu'on appelle neutres, moi je les appelle "Touraine". Ils sont tous identiques, tous verdâtres, le nom de la marque est écrit en tout petit. Donc ça défigure complètement notre rayonnage, c'est le mur de la honte. Et ces derniers jours [la ministre de la Santé] nous annonce une hausse supplémentaire de 15% sur le tabac à rouler. Alors qu'on est le pays d'Europe où le prix du tabac est le plus cher, la politique de santé ne passe plus par une hausse du prix du tabac", déplore-t-il.
Autre problème, pour Gérard Vidal, "la Principauté d'Andorre, qui n'a même pas les mêmes paquets que nous" et où "les prix du tabac sont trois fois moins chers qu'en France". Une situation qui, selon lui, va participer à entraîner la disparition du bureau de tabac, "le premier commerce de proximité et bien souvent le seul dans le monde rural". "On veut faire disparaître les buralistes", dénonce même le responsable qui évoque le nombre de "1.000 buralistes qui disparaissent tous les ans."
