Notre-Dame de Paris : ce que l'on sait de l'attaque d'un policier

Ce mardi 6 juin sur le parvis de Notre-Dame de Paris, un policier a été agressé dans l'après-midi. Selon les premières informations, il aurait été attaqué par un homme muni d'un marteau. Ce dernier a été blessé par un tir de riposte, a-t-on appris auprès de la préfecture de police. L'assaillant blessé était au sol devant le parvis de la cathédrale, où un périmètre de sécurité a été installé. 

L'un des collègues du policier a riposté avec son arme de service, blessant l'agresseur. Le policier agressé a pour sa part été légèrement blessé. Un témoin a rapporté à l'AFP avoir entendu "crier très fort" puis vu "un mouvement de foule". "Les gens ont paniqué, j'ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout", a-t-il ajouté. 900 personnes sont confinées à l'intérieur de la cathédrale. La Préfecture de police indique que "le public confiné lors de l'intervention va être progressivement autorisé à sortir après les vérifications d'usage". Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête. La Préfecture de police ajoute sur Twitter que la "situation est maîtrisée (...) L'auteur des faits a été neutralisé et orienté vers un hôpital". 

Notre-Dame, située en plein cœur du Paris touristique, est située face à la préfecture de police. C'est l'un des monuments les plus visités en Europe, avec 13 millions d'entrées par an. La préfecture de police a demandé à la population d'éviter le secteur. Cet incident survient dans un contexte de menace terroriste élevée et dans un pays placé sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence. 

"C'était quelqu'un qui se présentait comme étudiant algérien"

Gérard Collomb s'est rendu sur place et a indiqué qu'un "policier a été agressé par un individu à 16h20. Il y avait une patrouille de trois policiers chargés de la surveillance des touristes et des personnes présentes. Une personne est venue par derrière armé d'un marteau et a frappé un policier". Il a ajouté que : "Son collègue a fait preuve de sang-froid, permettant que le premier policier ne soit pas victime de violence supplémentaire (...) L'agresseur a crié 'C'est pour la Syrie' quand il a frappé le policier. Un certain nombre de témoins ont vu les faits et seront interrogés". 

Sur le profil de l'agresseur, Gérard Collomb a fait savoir que "c'était quelqu'un qui se présentait comme étudiant algérien, muni d'une carte dont nous devront vérifier l'authenticité. Il était muni d'un marteau. On a trouvé sur lui des couteaux de cuisine. Ce sont des instruments très rudimentaires avec lesquels l'on vient s'attaquer aux forces de l'ordre". Le ministre de l'Intérieur précise que "nous sommes passés d'un terrorisme très sophistiqué à un terrorisme rudimentaire (...) L'agresseur était seul, pas accompagné". Selon une source proche de l'enquête, après l'agression l’assaillant "s'est revendiqué être un soldat du califat" du groupe État islamique.