"Je crois qu'à moi tout seul, je suis un sujet de thèse pour un psy". Bien vu, monsieur Hulot. C'est vrai que sous ce crâne à la frange lisse, il y a souvent une bonne tempête bretonne, qui souffle depuis l'adolescence.
Nicolas Hulot n'a que 15 ans lorsque son père, chercheur d'or au Venezuela, décède d'un cancer. Quatre ans plus tard, nouveau drame : son frère Gonzague, malade, se suicide aux barbituriques. C'est le soir de Noël. Nicolas et sa sœur trouvent le corps dans la cave familiale. Mais ils ne disent rien à leur mère. Il ne faut pas gâcher la fête. Après le passage de la police, pour surmonter le traumatisme, Nicolas Hulot s'impose un traitement de choc : il retourne dans la cave, et rejoue tout le suicide de son frère. Jusqu'à s'enrouler dans le tapis qui emballait le corps.
Soigner la peur par la peur, prendre des risques... Cela deviendra une règle de vie, qui ne va pas sans paradoxes. Nicolas Hulot reconnaît une soif de vivre et en même temps une inquiétude permanente. Ses amis le surnomment le commandant couche-tôt, pour son hygiène de vie irréprochable. Mais en fait il dort très mal. "Chaque nuit, je refais le procès de la veille", dit-il. "L'impatience me caractérise", disait-il.
Pas forcément compatible avec la politique... Non, d'ailleurs Nicolas Hulot a très mal vécu son échec à la primaire des Verts en 2011... Il est parti du jour au lendemain, il a déscolarisé ses deux fils pendant six mois, et vogue la galère. "Il a besoin d'être aimé, dit l'un de ses amis, aimé par tout le monde".
Cela explique sans doute le côté séducteur du personnage. Outre ses deux épouses et sa longue liaison avec la productrice Dominique Cantien, on lui prête une foule d'aventures. Ça l'agace. Comme les critiques sur son business florissant et sa Fondation financée par des multinationales. "Escrologiste", disait Eva Joly.
Mais il n'aime pas le conflit. Son idole, c'est Nelson Mandela. "Il voudrait être un saint", dit un proche, mais un saint encaisse en souriant, et lui, il a mal. Mal à l'écologie, mal à la planète.
Lui l'autodidacte attend beaucoup des politiques. Il a longtemps murmuré à l'oreille des présidents. Surtout Jacques Chirac, qui tremblait pour lui en regardant Ushuaïa. Relation presque paternelle. Aujourd'hui, il est ministre d'État avec des états d'âme. La seule chose qui le détend, c'est sa dernière passion, le kite surf. Ou comment apprivoiser la tempête bretonne...
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