Le médecin et animateur de télévision Michel Cymes a déploré ce vendredi 30 janvier une "polémique stérile" autour de son nouveau livre, dans lequel il écrit que l'Université de Strasbourg conserve des restes de victimes juives du nazisme.
Devant la salle de conférences bondée d'une librairie strasbourgeoise, où il venait présenter son ouvrage Hippocrate aux enfers, Michel Cymes a ironisé au micro sur "une sorte de fantasme" de la part de l'université.
Je n'ai jamais écrit dans ce livre qu'il restait des morceaux de corps ou de cadavres.
Michel Cymes
Celle-ci a vivement critiqué son livre consacré aux médecins des camps de concentration, qui met en cause selon elle son "honnêteté intellectuelle" en "laissant circuler rumeurs et inexactitudes" sur le sort de coupes anatomiques réalisées en son sein à l'époque nazie.
"Je n'ai jamais écrit dans ce livre qu'il restait des morceaux de corps ou de cadavres" provenant de 86 victimes juives du médecin nazi August Hirt, s'est défendu Michel Cymes, déplorant "une polémique stérile et puérile".
Il a précisé n'avoir jamais, dans son livre, repris à son compte les témoignages le suggérant, ajoutant même être "persuadé" du contraire, sous les applaudissements d'une salle où avaient pris place plusieurs centaines de personnes, plutôt favorables à l'auteur qu'aux universitaires venus le critiquer.
Connu du grand public pour sa participation au Magazine de la santé sur France 5, le médecin a expliqué avoir relaté dans son livre le témoignage troublant d'un médecin. Il disait avoir aperçu dans une armoire de l'Institut un bocal contenant des restes humains portant l'étiquette "Juden" (Juifs, en allemand).
Il cite également dans son ouvrage le courriel d'un autre médecin strasbourgeois, disant qu'"il existe probablement encore des coupes anatomiques constituées à l'époque nazie, malgré les dénégations des responsables de l'Institut".
Le nom de l'auteur de ce courriel n'est pas cité dans le livre, mais il s'agit du psychiatre Georges Federmann, qui œuvre pour la mémoire des 86 victimes juives déportées d'Auschwitz et gazées au camp alsacien du Struthof, puis transférées à Strasbourg.
Georges Federmann, présent ce vendredi pour débattre avec Michel Cymes, s'est dit "trahi" par l'auteur dans la retranscription de ses propos, mais n'a pas nié avoir écrit les lignes citées, suscitant la perplexité d'une partie du public.
Un représentant de l'Université de Strasbourg a de son côté reproché à Michel Cymes de n'avoir pas cité les travaux universitaires attestant qu'il n'y a plus de restes des victimes juives des expérimentations nazies à l'Institut d'anatomie depuis 1945.
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