Un ancien militaire de la base aérienne de Nancy-Ochey a été condamné vendredi à deux ans de prison avec sursis pour avoir filmé avec son portable plusieurs de ses collègues féminines à travers les volets de leurs chambres lorsqu’elles se déshabillaient.
"Je n’ai pas réfléchi aux conséquences de ce que je faisais", a déclaré le prévenu, ancien caporal-chef de 29 ans.
L'homme affirme avoir agi par hasard, sans calcul, ni préméditation. "Non. Ce n’était pas l’occasion qui faisait le larron. Car vous avez fait cela à de multiples reprises et vous avez conservé les images !", le contredit la présidente du tribunal de Nancy.
Quatre enregistrements ont été retrouvés sur son portable et sur une carte mémoire. Il volait aussi des petites culottes dans la base, qui ont été retrouvées chez lui.
L’un de ces enregistrements, baptisé "caporal sexy", remonte à 2014. La militaire concernée a été "très choquée" lorsqu’elle a appris qu’elle avait été filmée à son insu dans le plus simple appareil. "Sa principale crainte est que les images aient été diffusées sur internet ou qu’elles le soient un jour par un des copains du prévenu", indique son avocate, Me Clémentine Gallaire.
"Il y a 7-8 victimes avérées, mais peut-être qu'il y en a eu d'autres qu'on ignore. Car les faits se sont étalés sur une longue période et il a très bien pu effacer certaines vidéos ou photos", a estimé Me Françoise Méry, l'une des avocates des parties civiles interrogée par l'AFP.
Le militaire est également jugé pour exhibitionnisme, il lui arrivait de se balader nu dans les couloirs, en attendant le passage des femmes de ménage. Dès qu’il entendait leurs pas, il sortait de sa chambre et se baladait nu, rapporte l'Est Républicain. L’une des femmes de ménage a fini par porter plainte et par faire éclater toute l’affaire.
Durant son procès le jeune homme, qui a depuis quitté l'armée, a soutenu qu'il "faisait un travail sur lui". Il a toutefois "minimisé certaines choses", en soulignant par exemple qu'il n'avait jamais touché ses victimes ni diffusé ses enregistrements sur internet, selon Me Méry.
J’ai vraiment déconné
Le militaire
"Je ne sais pas ce qui m’a pris… Je n’étais pas moi-même. J’ai vraiment déconné. J’ai d’ailleurs quitté l’armée depuis". Mais l’expert-psychiatre, qui l’a examiné ne parle pas de moments d’égarement. Il estime au contraire que le prévenu présente une "dangerosité potentielle".
"C’est limite si le psy ne voulait pas que j’avoue avoir violé quelqu’un. Alors que jamais je n’aurais agressé physiquement les victimes", se défend le prévenu. "Vous vous rendez compte quand même que ce n’était pas une blague de potache et que c’était violent ! Je n’ai pas l’impression que vous arriviez à vous mettre dans la peau des victimes", le reprend la présidente Stragier.
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