Après le choc de la photo, le poids des mots. Jeudi 3 septembre, François Hollande et Angela Merkel ont fait une proposition commune sur la crise des migrants. Le Président français prône désormais un "mécanisme permanent et obligatoire" d'accueil des réfugiés en Europe. Ainsi, sans reprendre à son compte le terme de "quotas" cher à la chancelière allemande, l'hôte de l'Élysée s'est de fait converti à cette idée.
"Ils parlent exactement de la même chose. Mais simplement, comme ils ne vont pas utiliser les mêmes mots, ils ne vont pas utiliser la même symbolique à cette réalité", décrypte Élodie Mielczareck, sémiologue, spécialisée en communication politique. Elle rappelle que le mot "quotas" vient "connoter une certaine rationalité : on compte les gens". À ses yeux, François Hollande utilise un terme "beaucoup plus abstrait et met un peu plus d'humanité".
Ce n'est pas parce que l'on met un mot sur une réalité que la réalité va changer
Élodie Mielczareck, sémiologue
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