À Marseille, les Restos du Coeur font le plein dès l'ouverture

Le coup d'envoi de la 30e campagne hivernale des Restos du Cœur a été donné ce lundi 24 novembre. Comme chaque hiver, plus de 2.000 centres distribueront des denrées aux familles en difficulté. L'an dernier, le cap du million de bénéficiaire a été franchi pour la première fois. Un record détestable qui pourrait être battu cette année, selon le président de l'association.

Les centres manquent de bras

Fort de 900 familles accueillies chaque semaine, le centre de la Belle de Mai, à proximité de la gare Saint-Charles, dans le 3e arrondissement de Marseille, est le plus gros des 17 centres des Restos du Cœur que compte la cité phocéenne. Dès 9 heures ce matin, le nouveau centre à la façade rose bonbon a été pris d'assaut par des personnes qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts.

Femmes seules avec enfants, nouveaux arrivants, sans-papiers... Comme tous les ans, la précarité affiche plusieurs visages. Mais cette année, la situation est plus tendue qu'à l'accoutumée. Crise oblige, les volumes de nourriture sont en baisse et les dons ont tendance à stagner. Dans le même temps, le nombre de bénéficiaires ne cesse d'augmenter. Alors pour accueillir plus de monde, la responsable du centre de la Belle de Mai lance un appel aux bénévoles.

Distribution de denrées et cours de français

Pour Christine et Arnaud, un couple de sans emploi qui touche 700 euros par mois, les Restos du Coeur sont un passage obligé pour survenir aux besoins de leur petite Manon. "Les couches sont indispensables, explique-t-ils. Après, la petite mange comme nous. L'été, sans les Restos, on mange des trucs pas trop chers. Là, on mange plus de choses différentes. Ça nous aide pour payer le chauffage l'hiver, l'assurance de la maison et des choses pour la petite." 

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Ce lundi matin, les deux lignes de distribution tournent déjà à plein régime. Mais la mission des Restos du Cœur ne se limite pas à la distribution de denrées alimentaires. À l'étage, on donne aussi donne des cours de français. C'est l'autre versant des Restos. Ici, de nombreux arrivants ne parlent pas le français, ou mal. Ce qui constitue souvent l'un des premiers obstacles à la recherche d'un emploi et à l'intégration.

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