Manifestation pour Gaza : Cazeneuve différencie "manifestants" et "casseurs"

Si "des jeunes ont joué un rôle d'apaisement" lors du rassemblement pro palestinien interdit samedi 26 juillet à Paris, '"il y avait bien présents à cette manifestation des casseurs", a estimé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

"Il y a eu 70 interpellations et 30 gardes à vue (de manifestants) qui étaient pour une partie d'entre eux armés de façon significative avec des matraques, des mortiers, des poings américains", a déclaré lors d'un point de presse à la préfecture de police Bernard Cazeneuve, évoquant "des risques de violences très sérieux".

L'"irresponsabilité" des organisateurs

Pour le ministre, "c'est parce que ces armes ont été saisies que des affrontements n'ont pas eu lieu. Je veux donc souligner la grande efficacité des forces de l'ordre qui était nécessaire pour contrebalancer la grande irresponsabilité de ceux qui, une fois de plus, ont décidé de braver le droit et les principes de la République pour organiser une manifestation qui aurait pu fort mal tourner".

"Il y avait une différence entre les manifestants et les casseurs. Des jeunes ont joué un rôle d'apaisement, mais il y avait bien présents à cette manifestation des casseurs qui étaient la pour organiser des affrontements, de la violence pour faire déferler la haine", a estimé Bernard Cazeneuve.

C'est une manifestation qui a été parfaitement maîtrisée

Bernard Cazeneuve

"La justice passera" et "il n'y aura aucune concession de la part de la République à l'égard de ces casseurs", a-t-il prévenu. 

"C'est une manifestation qui a été parfaitement maîtrisée. Si je n'avais pas interdit cette manifestation, il y aurait eu beaucoup plus de monde avec des casseurs déterminés au milieu d'une foule beaucoup plus nombreuse", a fait valoir le ministre, soulignant que "les organisateurs ont été défaillants, comme prévu, et n'ont pas été en mesure de maîtriser les casseurs".

Le rassemblement dans sa majorité, en termes de temps, s'est passé de manière paisible

Pierre-Henri Brandet, porte-parole du Ministère de l'Intérieur

Le porte-parole du Ministère de l'Intérieur, Pierre-Henri Brandet, a également  estimé au micro de RTL que les organisateurs de la manifestation s'étaient fait déborder par "des groupes d'individus venus uniquement là pour casser et qui ont infiltré le rassemblement". 

Mais, "le rassemblement, dans son immense majorité, en termes de temps, s'est passé de manière paisible, donc l'interdiction ça reste et ça restera l'exception", a-t-il ajouté.

Appel à un nouveau rassemblement

Omar Alsoumi, du Parti des jeunes palestiniens (PYM), une des organisations à l'initiative de la manifestation, a lui accusé le le gouvernement de "sabotage explicite", reprochant notamment aux forces de l'ordre d'avoir privé les organisateurs des moyens qu'ils avaient prévus "pour faire en sorte que cette manifestation se déroule dignement".

Selon lui, deux personnes, qui arrivaient avec sono et mégaphone, ont été interpellées avant même le début de la manifestation. Et "des personnes qui appelaient au calme au moment des charges de CRS ont été embarquées", a-t-il affirmé, ajoutant avoir "d'ores et déjà appelé à un autre rassemblement" samedi prochain.

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