Poursuivie pour violences physiques et morales sur 24 de ses élèves de maternelle âgés de 3 à 5 ans, une institutrice a été relaxée vendredi 15 janvier par le tribunal correctionnel de Limoges (Haute-Vienne). Un an de prison avec sursis et l'interdiction d'exercer une activité professionnelle ou bénévole auprès de mineur de moins de 15 ans pendant une période de trois ans avaient pourtant été requis par le parquet qui a fait appel. L'affaire avait éclaté au début de l'été 2015 lorsque les parents avaient porté plainte.
Le tribunal de Limoges affirme qu'il n'y a pas assez d'éléments démontrant les violences malgré les paroles des enfants et leurs symptômes. Le fils de Stéphanie, une plaignante, ne pouvait par exemple plus dormir tout seul et avait peur de tout. Mais depuis la suspension de l'institutrice, le petit Noé va mieux.
Le juge a dit de toute manière qu'on ne croyait pas la parole d'un enfant de 4 ans
Stéphanie, maman de Noé, un enfant de l'école maternelle
Or, la relaxe de l'enseignante remet les compteurs à zéro, ce que déplore Stéphane au micro de RTL : "Le juge a dit de toute manière qu'on ne croyait pas la parole d'un enfant de 4 ans. Aujourd'hui, on a le droit de faire ce qu'on veut à un enfant de 4 ans vu que c'est un menteur. Il n'y a pas que la parole de mon enfant. Les Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, ndlr) ont témoigné. Ils ont dit que mon fils était secoué et jeté dans le couloir, dans le noir. Lui m'a parlé des gifles mais il ne m'avait pas dit ce genre de choses". Un enseignant proche du dossier a déclaré à l'AFP être "écœuré qu'un tribunal puisse dire qu'il n'est pas grave qu'une directrice d'école persécute des enfants de 3 ans et les enferme dans un placard".
Le 1er décembre, durant une longue audience suivie par une quarantaine de parents d'élèves parties civiles, l'ex directrice de l'école maternelle de Feytiat, près de Limoges, a nié les faits mettant en avant une méthode stricte mais pas violente. L'institutrice de 49 ans avait estimé être la "victime d'une machination".
L'inspection académique n'a pas levé sa suspension puisque le procureur de Limoges a fait appel. L'affaire n'est pas close. L'institutrice ne peut toujours pas enseigner à des enfants.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte