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Les obstacles latéraux au bord des routes restent toujours très meurtriers
REPLAY - L'année dernière, les obstacles sur les bords des routes ont causé la mort d'un millier de personnes. Le Conseil national de la sécurité routière compte y remédier.
Il n'y a pas que la vitesse qui tue. L'an dernier, les obstacles au bord des routes ont causé la mort de 1.167 personnes. Une grande majorité des accidents ont eu lieu hors agglomération, et une centaine sur autoroute. Un tiers des tués l'ont été après avoir heurté un arbre ; 17% ont fini dans un talus, un fossé ou une paroi rocheuse ; 10% ont heurté un poteau.
Même si nos voitures sont de plus en plus résistantes, cela se termine souvent mal. En effet, selon les experts, heurter un obstacle à 70 kilomètres/heure équivaut à une chute d'un immeuble de 20 mètres de haut. C'est dire la violence du choc.
Recensement et aménagement
Le Conseil national de la sécurité routière vient de suggérer d'inspecter l'ensemble du réseau routier. Il s'agit de recenser et d'essayer de supprimer tout ce qui peut être dangereux, voire de procéder à des aménagements.
Exemple : si les arbres sont trop proches de la chaussée, on installe une glissière de sécurité pour éviter le choc en cas d'accident. À partir de sept mètres, ce n'est plus utile. Dans ce cas, on estime qu'il y a alors un espace suffisant pour que l'automobiliste qui commet une faute de conduite puisse se rattraper.
Quel financement ?
Les motards réclament, eux, une double glissière, pour éviter ce qu'ils appellent "l'effet guillotine". Cela n'est pas anodin. Pour preuve, éliminer ou déplacer ne serait-ce qu'un obstacle sur deux permettrait d'épargner 150 vies par an.
Reste maintenant la question du financement d'une telle opération. Pour les experts, cela pourrait venir en grande partie des recettes des radars automatiques.
