Les jeunes français quittent le foyer familial de plus en plus tard
INFOGRAPHIE - Une étude ministérielle publiée en juillet montre que, depuis la crise, les jeunes diplômés partent de plus en plus tard de chez leurs parents.
Les jeunes, et encore plus les hommes, sont de plus en plus nombreux à encore vivre chez leurs parents trois ans après la fin de leurs études. La Drees, Direction des statistiques des ministères sociaux, a publié fin juillet une étude comparative qui montre les effets de la crise économique sur l'âge de départ du foyer.
En 2007, peu de temps avant que n'éclate la crise économique, 42% des jeunes diplômés depuis 3 ans vivaient encore chez leurs parents. En 2010, ils sont 46%.
"Depuis la dégradation du contexte économique en 2008, l'insertion professionnelle des jeunes adultes est marquée par des situations de chômage plus fréquentes ou par la récurrence d'emplois plus précaires", explique la Drees.
Des disparités selon les catégories sociales
On observe des disparités entre les sexes, les hommes étant beaucoup plus nombreux que les femmes à rester chez leurs parents (en 2010, 55% contre 36%). Mais la Drees constate surtout de très grandes disparités entre les catégories sociales.
Trois ans après la fin de leurs études, les deux tiers des jeunes hommes et les trois quarts des jeunes femmes dont le père est cadre ont quitté le foyer en 2010. C'est le cas de seulement un peu plus d'un tiers des hommes et 60% des femmes dont le père est ouvrier.
Cela s'explique par le fait que les enfants de cadre font généralement des études plus longues, et sont donc plus âgés lorsqu'ils obtiennent un diplôme, mais aussi par le fait que leurs parents sont davantage capables de les soutenir financièrement.
