"Le principe de précaution est une obsession, un délire", se désole Pascal Praud

"Ne riez pas, c'est dangereux la photo de fin d'année, la remise des diplômes (c'est très américain d'ailleurs)", dit Pascal Praud sur un ton ironique. "Les étudiants avec leurs toques, qu'ils lancent en l'air, qui retombent et qui peuvent blesser : jusqu'où ira se loger le principe de précaution, combiné au politiquement correct, dans nos sociétés ? Existe-t-il une preuve de causalité entre ces toques qu'on envoie et des dommages éventuels ?", interroge le journaliste. "Non, évidemment non", répond-il.

"Mais on imagine que ça puisse arriver : c'est ça le principe de précaution. Et à ce titre il faudra supprimer bientôt les couteaux, les fourchettes, votre cravate, les lacets de chaussures, que sais-je ?", peste-t-il. "Le principe de précaution est une obsession, un délire", ajoute Pascal Praud qui évoque l'arrivée du paquet neutre de cigarettes chez les buralistes, vendredi 20 mai.

"Les censeurs, les casses-pieds, les coupeurs de cheveux en quatre : tous ces ergoteurs, pinailleurs, chicaneurs ont pris le pouvoir et imposent leur état d'esprit de ramulot dans la société. Contre les ramulots, unissons-nous, il faut vivre dangereusement", conclut le journaliste.