Le patron de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële se bat pour faire redémarrer son entreprise

Voilà près de deux mois que les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, ont perdu la vie dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Michel Catalano, le chef de l'entreprise, consacre ses journées à tenter de relancer l'entreprise.

"J'aimerais pouvoir me reconstruire, mais tant qu'elle n'aura pas redémarré, je ne pourrais pas me reposer", explique-t-il. François Hollande l'a assuré du soutien de l'État et les commerçants de la ville ont réussi à récolter 100.000 euros pour lui. Une somme qui correspond au prix d'une machine, alors qu'il en avait six, mais qui lui permet de "mettre un pied devant l'autre".

Une installation provisoire dans de nouveaux locaux

"On doit faire un bilan. J'étais bien assuré (...) contre le terrorisme, la perte d'exploitation (...) Est-ce que je démarrerai comme avant ? Je n'ai pas de certitude à 100%", déplore Michel Catalano, désormais à la recherche de nouveaux locaux. Il se donne deux semaines pour les trouver et compte s'y installer le temps de reconstruire son bâtiment, qui porte encore les stigmates du retranchement des Kouachi. Les travaux devraient prendre six à huit mois.

"Il est important pour moi de reconstruire un bâtiment. Ce n'est pas sain de revenir ici. Il faut que les choses changent, au moins au niveau de l'aspect", estime-t-il. Michel Catalano espère également voir le ballet des voitures ralentir. De nombreuses personnes viennent en effet prendre des photos du bâtiment. La priorité du patron est d'honorer les commandes qui s'accumulent.

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