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Laïcité, autorité, valeurs de la République : comment l'école doit-elle réagir ?
REPLAY - Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU et Michel Fize, sociologue, ont commenté les mesures pour l’Éducation et la laïcité défendues par la ministre Najat Vallaud-Belkacem.
Vincent Parizot et Christelle Rebiere
Crédit : Elodie Grégoire
Le gouvernement a dévoilé ce jeudi 22 janvier ses nouveaux projets pour l'éducation. Najat Vallaud-Belkacem a présenté onze nouvelles mesures pour prôner l'enseignement laïc et moral. Celles-ci font également suite à la nécessité de réaffirmer les valeurs républicaines à l'école après les attentats de Paris.
Outre l'instauration d'une journée de la laïcité et une semaine de lutte contre le racisme, la ministre de l'Éducation a annoncé la formation de mille "ambassadeurs de la laïcité". Ces derniers suivront une formation de deux jours afin d'apprendre à gérer un enfant qui dérape et transmettre ce qu'ils ont appris.
Des formations continues seront également mises en place afin de permettre de suivre des modules en ligne, à valider à son rythme. La laïcité fera désormais partie de l'apprentissage du métier de professeur. Les concours intégreront des questions sur la laïcité et les faits religieux.
Pour Sébastien Shir, les nouvelles
mesures annoncées par la ministre de l'Éducation sont sévères et
injustes. Selon le secrétaire général du SNUipp-FSU, elles
donnent l'impression que l’exécutif fait le procès en laxisme de
l'école. Or, les enseignants travaillent quotidiennement avec
fermeté et pédagogie tout en veillant au respect d'autrui.
Je trouve que c'est un peu trop facile de faire le procès de l'école et de lui demander de tout porter sur ses seules épaules.
Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU
Le sociologue Michel Fize n'est pas d'accord avec le constat de Sébastien Shir. Selon lui, l'école en tant qu'institution a gravement failli, et ce, jusqu'à l'indignité démocratique. Elle a en effet produit de nombreux échecs depuis des années, au vu et au su de tout le monde.
Il faut effectivement corriger l'orbite d'une école qui est partie à la dérive. Elle est même devenue élitiste comme on ne l'a jamais connu.
Michel Fize, sociologue
