C'est l'une des conséquences inattendues du plan Vigipirate renforcé. Les CRS ont cessé les contrôles sur les autoroutes en janvier et février, affirme le syndicat de police Alliance. Une décision prise après les attentats de Paris où deux policiers municipaux avaient été pris pour cible. Les CRS avaient comme consigne de ne pas prendre de risque et de ne pas s'exposer à une menace terroriste. L'ordre est rappelé chaque semaine pendant deux mois. Les patrouilles sont mobilisées pour la protection des sites, des infrastructures autoroutières et des commissariats.
"Des consignes verbales ont été données au moment des attentats de ne pas d'effectuer de contrôles routiers durant leurs vacations contenue de la dangerosité à laquelle les policiers sont confrontés", a expliqué Eric Mildenberger, du syndicat CRS Alliance. Au total pas moins de 14 sites étaient concernés par cette mesure de sécurité dans le Nord, l'Est, la région Rhône-Alpes ou l’Île-de-France par exemple. "Les contrôles de vitesse et les activités contraventionnelles ont repris depuis une quinzaine de jours, ces consignes n'existent plus", a-t-il précisé.
Quelques minutes après la publication de l'information, la direction de la police nationale a démenti auprès de RTL la version du syndicat Alliance. Elle affirme qu'aucune consigne n'a été donnée et que plusieurs dizaines de milliers de verbalisations ont d'ailleurs été effectuées par des CRS sur les autoroutes au cours des trois premiers mois de l'année. La direction de la police nationale avait simplement rappelé aux CRS, comme aux autres fonctionnaires, les mesures de prudence élémentaires lors des contrôles comme le port d'un gilet pare-balles.
Ce retrait des forces de l'ordre a-t-il eu un impact sur la mortalité routière ? "240 personnes ont en effet perdu la vie sur les routes de France en février 2015, contre 225 en février 2014, soit une hausse de la mortalité routière de 6,7%", a annoncé jeudi l'Observatoire national interministériel de la Sécurité routière. Il est pourtant difficile d'établir un lien direct. Dans la majorité des cas (60%), les accidents n'ont pas eu lieu sur les autoroutes. Pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, l'absence de policiers n'a pas pu avoir d'incidence directe sur l'augmentation du nombre de morts.
"Il est difficile d'accepter qu'il y ait une baisse de contrôle de police et de gendarmerie mais rappelons que l'essentiel des accidents ont lieu sur les nationales et les départementales qui nécessite un contrôle dans des voitures banalisées. Or ces voitures ne sont utilisées que deux heures par jour", a-t-elle tempéré. L'utilisation de ces radars de troisième génération implique également des hommes supplémentaires. Or, une grande partie des forces de police resteront mobilisées dans le cadre du plan Vigipirate au moins jusqu'à cet été.
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