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"Swatting" : mobiliser les forces de l'ordre pour rien peut coûter très cher

Ces dernier jours, une femme politique et deux chroniqueurs télé ont vu la police débarquer chez eux alors que tout allait bien. En cause, le "swatting", un canular d'un goût douteux qui dérange les forces de l'ordre.

Des membres du RAID lors d'un exercice au château de Versailles en octobre 2014
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
Martin Cadoret
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Imaginez : vous êtes tranquillement chez vous, et soudainement une dizaine de policiers armés débarquent avec fracas. C'est ce qui est arrivé à une femme politique de l'opposition, Bénédicte Bauret, à Mantes-la-Ville ainsi qu'à deux chroniqueurs de télévision, Bertrand Chameroy et Enora Malagré. Ils ont été victimes de swatting, une pratique venue des États-Unis, qui consiste à convaincre les forces de l'ordre d'un danger imminent, les incitant à se rendre sur le terrain, le plus souvent au domicile de personnes célèbres.

En France, commettre un tel acte peut coûter jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende selon l'article 322-14 alinéa 2 du code pénal. La justice peut aussi être plus clémente et condamner l'auteur des faits à rembourser les frais engagés par l'opération ou des dommages et intérêts. Les États-Unis sont bien plus sévères. Pendant l'été 2014, un jeune homme avait été condamné à 25 ans de prison pour acte de terrorisme sur le territoire américain.

La police mobilisée inutilement

Sans compter que l'opération mobilise des forces considérables. Les policiers sont obligés d'aller vérifier pour être sûrs qu'aucune menace n'est en cours. En septembre 2014 à Malakoff (Hauts-de-Seine), les hommes du RAID avaient dû fouiller 233 chambres d'un hôtel, cagoulés et armés, à la suite d'un appel suspect. L'auteur de la "blague" voulait juste se venger d'une jeune femme, qui l'avait éconduit et qui dormait dans l’hôtel ce jour-là. L'homme a été condamné à un an de prison ferme et à des milliers d'euros de dommages et intérêts.

La pratique est née dans le milieu du jeu vidéo aux États-Unis, dans lequel il arrive que des joueurs énervés envoient chez leurs adversaires le SWAT (d'où le nom de "swatting"), l'équivalent américain du RAID. Le but : observer le joueur, qui le plus souvent se filme via sa webcam, se faire arrêter en direct. Il y a un mois, un joueur français, Bibix, a été victime d'un swatting pour la première fois dans le pays.

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