L'islam de France a-t-il besoin d'une révolution?

Après les fusillades qui ont eu lieu à Copenhague le week-end dernier, et la profanation des tombes du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), Manuel Valls a demandé aux responsables musulmans de se remettre en question. "Pour combattre cet islamofascisme, l'unité doit être notre force", a déclaré le Premier ministre, en ajoutant que l'islam de France devait prendre ses responsabilités.

Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, rejoint la position du Premier ministre. Il estime notamment qu'il faut qu'il y ait une rupture et une mobilisation au sein de l'islam de France.

Nous voulons depuis plusieurs années qu'il y ait une rupture avec cet islam intégriste, sectaire et dévoyé, qui appartient à ceux qui prônent la violence et le jihadisme.

Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris

Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, est gêné par le terme "islamofascisme" employé par Manuel Valls. Selon lui, ce choix sémantique est en train d'aggraver le problème au lieu de le résoudre. Par ailleurs, il utiliserait le mot "réforme" à la place de "rupture".

Le mot "réforme" correspond plus à la pensée musulmane, forgée depuis le moyen âge.

Tareq Oubrou, imam de Bordeaux