C'est une première en France, et en Europe. La justice a reconnu l'existence d'un handicap dû aux ondes électromagnétiques. Marine Richard, 39 ans, autrefois journaliste, est incapable d'exercer. Elle est partie vivre au fin fond de l'Ariège car, depuis 2010, sa vie est un enfer. Sa souffrance se traduit par des maux de tête, picotements, troubles du sommeil, des symptômes divers, transitoires et communs à de nombreuses affections.
Une expertise médicale a reconnu son hypersensibilité, les juges ont décidé de lui octroyer une allocation, alors qu'elle n'est pas reconnue officiellement en France comme maladie. Mais depuis mardi 25 août, la plaignante est donc juridiquement reconnue handicapée à 85%.
Pour Étienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des toits, qui se bat contre ce mal peu connu, c'est une "victoire très importante". Il ne cache pas qu'il espère que cette décision fasse jurisprudence et qu'il soit désormais plus simple de faire reconnaître son handicap.
"Au niveau des organismes vivants, donc nous, les échanges biochimiques sont conduits par des émissions électromagnétiques. Et les ondes qui sont utilisées dans les nouvelles technologies des communications sans fil, entrent en action, interfèrent avec notre propre fonctionnement électromagnétique", explique Étienne Cendrier.
Depuis des années, il demande, avec l'association, "au gouvernement français, et au niveau européen, de baisser le niveau d'exposition du public. Ça ne veut pas dire que l'on doit se passer de ces technologies, mais que l'on doit limiter la façon dont on expose les gens". Mais selon lui, les politiques restent sourds aux propositions, car une réglementation plus contraignante pourrait faire baisser la rentabilité du secteur.
Les gouvernants de droite et de gauche préfèrent protéger les industriels plutôt que la santé publique
Étienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des toits
"Les gouvernants de droite et de gauche préfèrent protéger les industriels plutôt que la santé publique, hélas", se désole le porte parole de Robin des toits. Et si les professionnels de la santé n'ont pas reconnu ces maux comme une maladie, c'est à cause "des conflits d'intérêts" dénonce Étienne Cendrier. Pour lui, c'est un peu comme dans le monde du tabac ou même de l'amiante, "les scientifiques qui parlent officiellement ont des liens d'intérêts avec les industriels du secteur".
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