L'affaire s’est produite il y a une dizaine de jours. Sur un vol intérieur américain de la compagnie United Airlines, au départ de Chicago, la compagnie a souhaité débarquer des passagers déjà installés dans l'avion, tout simplement pour faire voyager quatre de ses salariés. Mais l’un d'entre eux, un médecin américain, a refusé de sortir, malgré l'indemnisation proposée. Ce sont les agents de sécurité de l'aéroport qui l'ont finalement expulsé, en le traînant dans couloir de l'avion. Bilan : un nez cassé, deux dents abîmées, une commotion cérébrale et un scandale mondial. Car la scène a été filmée par d'autres passagers et diffusée sur les réseaux sociaux.
Cette affaire et son retentissement planétaire vont-ils modifier cette pratique détestable du surbooking ? C'est possible. Non pas le surbooking lui-même, car les compagnies aériennes n'y renonceront pas facilement. Vous savez qu'elles vendent plus de billets qu’il n’y a de sièges dans l'avion, afin de tenir compte des annulations de dernière minute faites par les passagers, et de ne pas perdre d’argent. Le nombre de billets vendus est calculé par un algorithme, à partir des données des vols de la même période et sur le même parcours les années précédentes. Il y aura donc toujours du surbooking. Mais les pratiques d'indemnisations et les modalités vont changer.
Delta Airlines, une autre compagnie américaine, vient ainsi d’annoncer qu'elle indemniserait un passager débarqué avec une prime allant jusqu'à près de 10.000 dollars (plus de 9.000 euros). De quoi faire réfléchir les passagers qui n'ont pas d’impératif horaire. United Airlines a annoncé quant à elle, par la voix de son patron contrit, qu'elle n'expulserait plus de passager déjà installé dans l'avion. C'est vrai que cette affaire lui a coûté très cher.
La compagnie a décidé d'indemniser tous les passagers de l'avion, pour les dédommager du stress causé par l'agression. Quant au docteur Dao, la victime, il a d'ores et déjà intenté un procès au transporteur. Mais les dégâts sont bien plus larges que cela. L'affaire a causé une publicité détestable dans le monde entier. Le mot "United" était l'un des plus utilisés sur les réseaux sociaux pendant plusieurs jours.
En Chine, où United est une compagnie très active, un mouvement de boycott a été lancé par des consommateurs, en solidarité avec le médecin américain expulsé, qui est d'origine asiatique.
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