Intempéries : les autoroutes sont passées en vigilance hivernale

Pour faire face à la neige et au verglas, il y a deux options. D'abord la prévention. Pour éviter que la neige tienne sur la chaussée, on répand du sel. Ainsi pour couvrir les 11.000 kilomètres d'autoroutes, pas moins de 2.900 engins sont mobilisés 24 heures sur 24. Des chasse-neiges, des saleuses et des camions interviennent en fonction de la météo. C'est ce qu'on appelle le traitement "précuratif". Il est organisé le plus tard possible avant les premières chutes de neige. Objectif : tapisser la chaussée de sel pour que la neige se mélange avec lui et fonde au passage des véhicules. Ce traitement est efficace jusqu'à 3 centimètres de chute par heure. Au-delà, les autorités passent au traitement "curatif". Le sel ne faisant pas fondre la neige, il faut déneiger avant de saler. Priorité à la voie de droite.

Chaque hiver, on répand environ un million de tonnes de sel sur nos routes. Ce chiffre peut même grimper et atteindre 1,5 million de tonnes lors des gros hivers, très neigeux en France. Cette quantité a crû au cours des quarante dernières années, avec l'élargissement du réseau routier : la France compte aujourd'hui un million de kilomètres de route.

Un coût énorme pour un résultat éphémère

Évidemment, tout cela a un coût. Une tonne de sel coûte près de 100 euros. L'ardoise se chiffre à 10 millions d'euros. C'est énorme pour un résultat certes efficace, mais éphémère et, qui plus est, abîme les chaussées, les voitures et la nature. D'où la question qui revient le plus souvent : ne serait-il pas plus utile et moins coûteux d'imposer les pneus hiver aux 40 millions d'automobilistes français ?

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