Mis en circulation en 2006, le Gardasil, vaccin contre le col de l'utérus, a connu de nombreuses polémiques. La plus récurrente d'entre elles concerne les effets secondaires. Plusieurs patientes ont déposé plainte au pénal, s'estimant victimes d'effets secondaires, pouvant aller jusqu'à la sclérose en plaques. Mais ce lundi 14 septembre, une étude menée par l'Agence nationale de sécurité des médicaments (Ansm) et l'Assurance maladie, entend apaiser les soupçons qui pèsent sur le vaccin. "Cette étude est très rassurante car elle montre qu'il n'y a pas de liens statistiques entre la survenue de sclérose en plaques et la vaccination", insiste Dominique Martin, directeur général de l'Ansm. L'étude rassure également sur le risque de maladies auto-immunes.
En revanche, l'étude française met en évidence une association significative entre la vaccination par le Gardasil et l'apparition d'un syndrome de Guillain-Barré (SGB), une grave pathologie neurologique inflammatoire qui attaque les nerfs périphériques entraînant des paralysies. Le risque est multiplié par quatre à la suite de la vaccination. Cela pourrait correspondre à un à deux cas pour 100.000 jeunes filles vaccinées.
L'étude concerne plus de 2,2 millions jeunes filles âgées de 13 à 16 ans, suivies pendant plus de deux ans. Un tiers d'entre elles avaient été vaccinées. Il a ainsi été possible de comparer la fréquence de survenue de quatorze maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, la thyroïdites, le diabète de type 1, entre les jeunes filles vaccinées et celles qui ne l'étaient pas. Au total, près de 4.000 cas ont été répertories, sans augmentation globale du risque chez les jeunes femmes vaccinées. Deux bémols tout de même : l'association "particulièrement marquée" avec le syndrome de Guillain Barré et une autre, plus faible, avec des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin.
Aujourd'hui, la vaccination contre le papillomavirus est de 17% en France. Une couverture vaccinale très faible par rapport à d'autres pays européens comme le Royaume-Uni, la Belgique ou encore le Portugal, où le taux de vaccination oscille entre 70 et 80%, Pourtant le vaccin est recommandé en France chez toutes les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, avec un rattrapage jusqu'à 19 ans. En septembre dernier, le Haut Conseil de la Santé publique avait même préconisé une vaccination dès l'âge de 9 ans. "Le bénéfice/risque est très largement en faveur de ce vaccin. Il faut continuer de vacciner et en faire fortement sa promotion", estime le directeur général de la santé, le professeur Benoit Vallet interrogé par le journal Libération.
Une quarantaine de dossiers judiciaires sont actuellement en cours en France. Ils concernent des jeunes femmes qui ont déclaré une sclérose en plaques, un lupus, après une injection d'un des vaccins. Une pétition circule également. Son objectif : obtenir un moratoire sur la vaccination des jeunes filles.
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