Fronde des petits patrons : la politique du gouvernement en ligne de mire
ÉCLAIRAGE - Plusieurs manifestations se tiennent à Paris, Toulouse et Marseille, ce lundi 1er décembre, à l'appel de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises.
C'est un événement quasi-inédit qui se déroule ce lundi 1er décembre dans les rues de Paris, Toulouse et Marseille. Les petits patrons défilent à l'appel de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) afin de protester contre la politique du gouvernement.
Selon les organisateurs des marches de protestation, ils seraient environ 6.000 à Paris, 2.000 à Toulouse et 300 à Marseille à défiler et scander les slogans du jour, tels que "Libérez l'entreprise" ou "Impôts, taxes, charges, trop c'est trop".
Alors que le cortège parisien se dirige vers Bercy afin d'y accrocher des cadenas, symbole de leur "prise en otage", fruit des mesures prises par le pouvoir en place, une délégation doit être reçue par Emmanuel Macron.
"Nous ne demandons pas d'argent, mais simplement d'abroger les nouvelles mesures impossibles à mettre en oeuvre comme la pénibilité, le temps partiel 24h et l'information préalable des salariés en cas de cession", explique le président de la CGPME, Jean-François Roubaud.
Pour beaucoup de ces chefs d'entreprise, la manifestation du 1er décembre est une grande première. Et Le Figaro de citer un exemple la présence de Luc Alphand au milieu des manifestants. L'ancien champion du monde de ski s'est reconverti et dénonce le nombre trop important de charges et de normes : "Il devient très dur de travailler".
Reste à savoir quel sera le résultat des discussions entre le ministre de l'Économie et la délégation patronale, alors que le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, estimait, dimanche 30 novembre sur France 5, que ce mouvement avait "quelque chose d'incompréhensible".
