Quatre jours après l'attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo, la nouvelle est plus que surprenante. Selon Le Parisien, l'ancien "émir" qui a mené l'endoctrinement jihadiste des frères Kouachi dans le cadre de la "filière des Buttes-Chaumont", est en poste depuis décembre 2014 à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, qui a accueilli les victimes de l'attaque contre "Charlie Hebdo".
À 32 ans, Farid Benyettou est connu pour ses discours radicaux, prêchés à de nombreuses reprises dans la mosquée Adda'wa dans le 19e arrondissement de Paris. Il figure dans les dossiers des renseignements généraux, qui ont noté ses relations proches avec le Groupe salafiste pour la prédiction et le combat. C'est dans ce contexte qu'il rencontre les frères Kouachi, qui deviennent ses premiers "élèves".
Condamné à 6 ans de prison en 2008 pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", Benyettou était déjà devenu une référence pour Chérif Kouachi, qui déclarait dès 2005 à son sujet : "J'avais vraiment l'impression que la vérité était là, devant moi, quand il parlait".
Libéré en 2011 après 3 ans d'incarcération, le mentor des frères Kouachi s'inscrit en 2012 dans une formation d'infirmier à l'Institut de formation des soins infirmiers, avant d'intégrer le service des urgences au sein de l'hôpital de la Pitié Salpétrière en tant que stagiaire.
Une situation connue par l'établissement, comme l'a confirmé au Monde Martin Hirsch, le directeur général de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris : "L'école de formation en soins infirmiers (qui dépend de l'AP-HP) avait connaissance des condamnations de Farid Benyettou dès le début de sa scolarité" a t-il déclaré.
"On ne peut pas imaginer que cet homme, que tout le monde présente comme l'un des principaux mentors des frères Kouachi, aurait pu accueillir les victimes de ses anciens protégés" s'indignait un médecin de l'hôpital.
La direction du service des urgences a pris soin de retirer Benyettou du planning du vendredi 9 janvier, comme l'explique au Monde le chef de service Bruno Riou : "La Pitié accueillait des blessés et des familles des blessés" de la fusillade de Charlie Hebdo. "C'est une mesure conservatoire pour le protéger et protéger l'ordre public, en raison de l'émotion que pourrait susciter sa présence" a t-il précisé. La direction des hôpitaux de Paris a ajouté : "Une condamnation
portée sur le casier judiciaire interdit d'être recruté sur un emploi public,
mais sans interdire de passer le diplôme, qui peut être valorisé dans d'autres
lieux d'exercice que les établissements publics."
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