Explosion à Paris : les sinistrés du VIe arrondissement sans logement depuis 10 jours

Depuis une dizaine de jours, les locataires victimes de l'explosion dans le VIe arrondissement sont toujours sans logement. Une situation due à l'inaction de la préfecture de Paris et des assurances.

L'explosion a eu lieu le 1er avril, rue de Bérite, dans le VIe arrondissement de Paris

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Il y a une dizaine de jours, la vie de certains locataires a chaviré. Dans la journée du 1er avril, une explosion probablement due au gaz, a détruit le dernier étage de l'immeuble, situé rue de Bérite dans le VIe arrondissement de Paris. L'accident aurait provoqué selon un bilan provisoire 17 blessés. Depuis, les sinistrés sortis des hôpitaux, vivent un véritable cauchemar. À la suite de l'explosion, les habitants dans l'urgence ont été logés à l'hôtel par la mairie de Paris, informe le Parisien.

Mais cela n'a pas duré, les forçant à adopter un plan B, celui de dormir chez des amis. Jean, un locataire de l'immeuble confie au journal son désarroi. "Ce soir en sortant du travail avec ma valise, je ne sais pas où je vais aller", déplore-t-il. Les assurances n'étant pas les mêmes pour tous, certains ont eu la possibilité de prolonger leur séjour à l'hôtel. Malheureusement, d'autres ont dû faire appel à des proches mais commencent à perdre patience. "Jusqu'à quand cela va-t-il être possible ?", s'exclame Laurent dont l'atelier se situe au 4e étage de l'immeuble.

Le mutisme de la préfecture de Paris, des pompiers et des assurances

Une situation qui ne semble pas s'arranger, lorsque les habitants constatent le silence des administrations, telles que la préfecture de Paris, les pompiers de la capitale et les assurances. "Quand on essaye de savoir ce qui va se passer, personne ne nous répond, ajoute un habitant. Tout le monde se renvoie la balle".

D'autant que certains ont été entièrement dépouillés de leurs effets personnels, sans en être avertis, rapporte le Parisien. Steven qui résidait au premier étage, explique que tout a été vidé vendredi 8 avril à l'aide d'une benne. Beaucoup d'objets ont dû, certes, brûler mais il reste nécessairement des "souvenirs à récupérer", ajoute Pierre, un autre résident. Pour l'heure, la préfecture de Paris fait la sourde oreille, tout comme le syndic. Une absence d'informations que confirme le représentant du conseil syndical de la copropriété, assurant n'être "au courant de rien", précise le quotidien.

Le maire du VIe arrondissement réclame la réservation de logements

La mairie de Paris a, quant à elle, repris contact avec les sinistrés. L'adjoint au maire, Ian Brossat, chargé du Logement assure que "les personnes qui sont éligibles à un logement social doivent être relogées". Il ajoute qu'une réunion avec tous les services concernés à l'Hôtel de Ville va être organisée. "Personne ne dormira dehors", martèle-t-il au Parisien.

Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe arrondissement, a également proposé dans un courrier adressé à la mairie de Paris, la préfecture de région ainsi qu'à la ministre du Logement, que "plusieurs dizaines de places d'hébergement" soient réservées aux sinistrés, victimes de l'explosion.

La rédaction vous recommande