Euromillions : les buralistes veulent boycotter le jeu

Les buralistes entendent dénoncer la possibilité pour les fleuristes du groupe Florajet de vendre des grilles de Loto et des jeux à gratter.

Un ticket d'Euromillions

Crédit : ALAIN JOCARD / AFP

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Et si vous ne trouviez plus votre grille Euromillions au bureau de tabac ? C'est la menace proférée par les buralistes. En cause.... les fleuristes. En effet depuis peu, ceux du groupe Florajet peuvent vendre les grilles de Loto et des jeux de grattages. "Il y en a ras le bol. La Française des jeux veut nous affaiblir alors que nous perdons du chiffre d'affaires", dénonce dans Le Parisien Bernard Gasq, président des buralistes d'Île-de-France qui appelle les "4.500 adhérents à boycotter l'Euro Millions".

Et si la grogne concernait seulement l'Île-de-France pour le moment, le 7 septembre, lors d'une réunion de leur confédération à Paris, d'autres fédérations de buralistes ont annoncé leur intention de suivre la démarche de leurs collègues franciliens. Une nouvelle qui tombe mal alors que la nouvelle version de l'Euromillions doit être lancée le 27 septembre prochain. "On nous rabâche les oreilles avec le jeu responsable et on fait n'importe quoi", critique Bernard Gasq, dans le quotidien.

D'ici à la fin de l'année, une vingtaine de fleuristes vont rejoindre ce projet.

Alexandre Arnaud, directeur du développement de Florajet

Mais pour la Française des Jeux (FDJ), rien de grave. Seuls deux magasins à Allauch, dans les Bouches-du-Rhône, et à Mont-Saint-Martin, près de Longwy, en Meurthe-et-Moselle, sont concernés. "Nous avons un accord avec la FDJ pour la mise en place d'une offre complémentaire, mais uniquement là où il n'y a pas de maisons de la presse ou de débit de tabac", indique Alexandre Arnaud, directeur du développement de Florajet (7.500 magasins en France). "D'ici à la fin de l'année, une vingtaine de fleuristes vont rejoindre ce projet", assure-t-il.

La FDJ assume essayer de couvrir le territoire le mieux possible en s'associant avec des commerçants de proximité pour combler les "trous" du réseau traditionnel des 33.000 bars-tabac-presse. Mais pour le moment, ce deuxième réseau ne représente que 3% des ventes, contre 75% pour les buralistes.

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