Euro 2016 : les matches pourront-ils être retransmis en terrasse de cafés ?

À moins de 24 heures de l'Euro, le gouvernement se serait bien passé de cet imbroglio. Alors que la compétition démarre vendredi 10 juin dans un contexte de menace terroriste élevée, la question sécuritaire est largement évoquée dans les médias et par la classe politique. Les fan zones, lieux festifs mais ultra-sécurisés  où les supporters pourront suivre les matches sur écrans géants, cristallisent toutes les tensions. Mais quid des badauds qui voudront se rendre sur les terrasses de cafés pour assister aux matches ?

Une hypothèse inconcevable pour Thierry Braillard. "On ne peut pas accepter qu'il y ait des rassemblements non-organisés, parce que les forces de l'ordre n'ont pas les moyens de sécuriser ces lieux", a tranché le secrétaire d'État en charge des Sports sur BFMTV, qui compte bien interdire aux gérants de bars l'installation d'écrans sur leur terrasse. Des propos contradictoires avec ceux tenus par Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

Garantir les meilleures conditions de sécurité

En effet, le ministère des Sports a indiqué dans un communiqué jeudi 9 juin que la retransmission des matches en  terrasses de cafés serait à l'appréciation des autorités locales, qui devront éviter qu'elle ne provoque des "regroupements sur la voie publique, afin de garantir les meilleures conditions de sécurité". Cette mesure concerne les retransmissions de matches sur des télévisions de taille normale et non sur écrans géants qui, eux, sont quasiment interdits en dehors des fan zones installées dans les dix villes hôtes de la compétition. 

Mercredi, un début de polémique avait éclaté à Marseille (sud-est), où une note de la mairie interdisait l'installation "d'écrans" et de "comptoirs sur les terrasses", provoquant la colère des patrons de bar. Une adjointe au maire, Marie-Louise Lota, avait aussitôt tempéré cette nouvelle, assurant qu'il ne s'agissait que "d'une note d'information" destinée à donner des "conseils de sécurité" et non pas d'une interdiction formelle. D'après l'élue, cette demande émanait de la préfecture de police.