Essonne : une série d'agressions au feu rouge

La cité de la Grande-Borne dans l'Essonne tremble. Depuis trois mois, une quinzaine d'automobilistes ont été attaqués. Le mode opératoire est toujours le même, des attaques commandos. Après avoir guetté depuis l'arrêt d'un bus, des jeunes, parfois une vingtaine, s'attaquent à des véhicules arrêtés au feu rouge. Une femme, attaquée il y a trois semaines et qui souhaite garder l'anonymat, se souvient : "Je vois un individu sur le côté qui court. Pensant qu'il veut traverser, je pile et au final il avait déjà une cagoule". L’agresseur jette alors une première pierre en direction de la voiture de la victime. Les pierres finissent par pleuvoir : "Ils jettent, ils jettent, ils jettent, jusqu'à ce que ça explose, et ils prennent ce qu'il y a sur le siège." 

Un feu qui dure 60 longues secondes

Terrorisée par l'agression, la jeune femme a dû changer d'itinéraire. Mais un jour le "réflexe est revenu" explique-t-elle. Elle se surprend alors à paniquer : "J'appelais ma mère au secours dans la voiture. J'avais l'impression d'être folle." 

Une caméra de surveillance va être installée. Les riverains demandent que le feu devienne clignotant. Le maire de la mairie de Châtillon, Jean-Marie Villain propose, lui, que l'arrêt de bus soit déplacé. Autre idée, raccourcir le temps d'attente du feu rouge, qui dure pour les victimes 60 longues secondes.