Enfant né sous X réclamé par son père : le tribunal rendra sa décision le 25 novembre

C'est une affaire hautement sensible que la cour d'appel de Rennes examinait ce lundi 13 octobre. Celui d'un enfant né sous X à Saint-Nazaire et réclamé par son père biologique après son adoption par un couple. Séparé de sa compagne pendant sa grossesse, Yoann Delorme, un Nantais de 29 ans, a appris la naissance sous X de son fils tardivement. Il s'est alors manifesté auprès du conseil général de Loire-Atlantique. 

Mais le nourrisson, placé sous le régime de pupille de la nation, avait déjà été adopté par un couple de la région nantaise quelques heures plus tôt. Au terme d'une âpre bataille juridique, le tribunal de Nantes a ordonné en avril dernier en première instance la restitution de l'enfant à son père biologique. Mais le conseil général de Loire-Atlantique a fait appel de la décision, soutenu par le préfet de Nantes. 

Décision le 25 novembre

"Je me battrai jusqu'au bout pour le récupérer, confie le père biologique de l'enfant. Je me sens capable de l'assumer. C'est mon enfant. Il n'y a pas de parents adoptifs. L'enfant porte mon nom de famille", assure-t-il. Pour son avocat, le Conseil général n'a pas attendu les deux mois légaux pour faire adopter l'enfant.

L'avocat du Conseil général estime pour sa part que l'intérêt de l'enfant doit primer. Âgé de 18 mois, le bébé vit toujours avec son père et sa mère adoptifs. Les séparer, "ça voudrait dire qu'on peut remettre en cause toutes les procédures d'adoption jusqu'à la majorité. L'intérêt de l'enfant, c'est qu'on garantisse qu'il ne risque pas de revivre une séparation des années après". Mise en délibérée, la décision du tribunal sera rendue le 25 novembre prochain.

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