E-cigarette : la fin d'un eldorado pour les vendeurs

Après avoir connu une croissance continue ces deux dernières années, le business de l'e-cigarette prend du plomb dans l'aile. 1.200 magasins avaient ouvert en 2013, deux fois plus l'an dernier. Mais aujourd'hui beaucoup ferment boutique. Et fin 2015, on devrait compter moins de 2.000 enseignes sur le territoire français. 

En cause : le nombre de vapoteurs qui stagne - certains arrêtent définitivement - mais plus que tout, le panier moyen du vapoteur qui diminue. Aujourd'hui le panier moyen d'un utilisateur de l'e-cigarette est de 25 euros par mois. Dérisoire quand on sait qu'il y a un an, il tournait autour de 100 euros. Mais depuis, les consommateurs n'ont plus besoin d'acheter de cigarette électronique, ils sont équipés. 

C'est la fin de l'époque des ouvertures sauvages.

Didier Bourriez, directeur général de Cigusto

Le nombre d'adeptes stagne désormais autour de 2 millions en France. Bref, les marges s'effritent, les chiffres d'affaires s'effondrent et l'eldorado du vapotage part en fumée pour tous ceux qui pensaient faire de l'argent facilement et qui avaient transformé leur magasin de téléphonie ou de prêt à porter. C'est le constat de Didier Bourriez, le directeur général de Cigusto qui compte 40 magasins en France : "C'est la fin de l'époque des ouvertures sauvages. Le chiffre d'affaire recule de 30 %. Les opportunistes, ça ne les intéresse plus."

15% des vapoteurs finissent par arrêter définitivement au bout de quelques mois. Mais les trois quarts sont ce qu'on appelle des vapo-fumeurs, c'est-à-dire qu'ils fument des cigarettes traditionnelles et des cigarettes électroniques. Une population qui achète tout au bureau de tabac du coin.