Les journaux célèbrent quasi unanimement l'hommage national de ce 27 novembre aux victimes des attentats. La plupart des quotidiens ont changé leur propre couleur pour se mettre en bleu blanc rouge. Le mot "ensemble" s'affiche sur la une bleu blanc rouge de La Provence avec, juste en dessous, le score d'un match : 3-0. C'est en fait le titre de l'édito de Philippe Schmidt, qui parvient à faire un parallèle entre ce 27 novembre et un certain 12 juillet 1998.
"Ces trois couleurs irradient la vie face au calicot noir des barbares de Daesh. La flamboyance d'une bannière, la fraternité d'un peuple, l'éternelle beauté d'une femme face à la nuit, au néant civilisationnel et à la terreur pour religion. Ça fait 3 - 0. Trois à rien. Croyons en cette victoire pour rester fidèles à nous-mêmes et à ceux qui sont partis", écrit-il.
Le Figaro s'intéresse aux blessés, ces victimes oubliées du terrorisme. Anne Jouan a retrouvé des personnes blessées lors de précédents attentats en France, comme Pauline, 60 ans. Elle en avait 40 quand une bouteille de gaz a explosé dans une rame du RER B à la station port royal en 1996, faisant 4 morts et 170 blessés dont Pauline, touchée à la colonne vertébrale. "Sur le moment, les journalistes et les hommes politiques parlent de nous, et puis c'est terminé, on se retrouve tout seul. La société abandonne ses blessés" dit-elle.
Society, s'intéresse aux maux bleus, ceux des forces de l'ordre, qui racontent l’âpreté de leur quotidien depuis le 13 novembre. Il y a les témoignages de membres de la police scientifique venus prélever des indices aux terrasses et au Bataclan. "C'est la première fois que j'ai autant de mal à digérer ce que j'ai vu", dit Romain. Claudine, elle, n'a pas gardé une image mais les sons des portables des victimes du Bataclan qui n'arrêtaient pas de sonner dans le vide. "La vérité c'est qu'on a du mal à se confier à des psy, parce qu'on a toujours peur que la hiérarchie soit au courant et qu'elle nous change de poste", dit Nicolas, un gardien de la paix.
Depuis le 13 novembre, on est un peu parano. La petite vieille qui traverse avec son chien, je la regarde comme si c'était une terroriste.
Militaire de Vigipirate
Et puis il y a ce militaire de Vigipirate : "Depuis le 13 novembre, on est un peu parano, tout le monde paraît suspect. La petite vieille qui traverse avec son chien, je la regarde comme si c'était une terroriste. On travaille de 6h à minuit, parfois on peut avoir l'impression que tout ça est absurde". Alors il a toujours en tête la règle des 5C : "c'est con mais c'est comme ça". C'est à lire dans le magazine Society, avec une couverture sur laquelle il n'y a ni photo de blessés, ni Marianne ni tour Eiffel mais un échange de texto sur fond noir.
Fabrice Lhomme et Gérard Davet ont le scoop du jour. Les deux journalistes spécialistes des écoutes et des investigations ont décroché une interview de Mathieu Valbuena. Le joueur se confie pour la première fois sur l'affaire du chantage à la sextape dont il est victime et dans laquelle Karim Benzema. Valbuena charge Benzema, en évoquant les pressions qu'il a subi de la part de son coéquipier en équipe de France. Il explique également qu'il ne comprendrait pas ne pas être sélectionné en Equipe de France pour l'Euro 2016 et se dit prêt à rejouer avec Benzema. En lisant ce long entretien, on pense à ces Bleus pour qui on agite un drapeau tricolore sauf que là, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser.
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