"Dropped" : "Les champions ne se couchent que pour mourir", dit Pascal Praud
REPLAY / ÉDITO - Le journaliste revient sur les motivations qui poussent les sportifs à participer à des jeux d'aventure télévisés après leur carrière.
"Les sportifs ne meurent pas dans leur lit", lance Pascal Praud. "Les jambes des champions ont une date de péremption, pas leur tête. Les champions vivent debout, et ils ne se couchent que pour mourir", poursuit-il. "Ils sont différents, ils sont autres, ils sont champions".
"Beaucoup ont posé la question : pourquoi, quand on est médaillé d'or, partir pour un jeu d'aventure ? L'adrénaline est une addiction. La gloire, les caméras et la lumière sont des drogues dures", explique Pascal Praud.
"Quand une carrière s'arrête, Yannick Noah monte sur scène, Didier Deschamps devient entraîneur. Mais personne n'enfile ses charentaises, sous peine de tomber en dépression", ajoute-t-il.
Ils sont différents, ils sont autres, ils sont champions
Pascal Praud
"Les sportifs meurent une première fois. La reconversion est souvent un échec", explique-t-il. "La nostalgie puis l'amertume replacent insouciance et la joie de vivre. Les Anglais on un mot pour cela : has-been".
"La télé-réalité était censé offrir une deuxième vie à Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine. Elle aura précipité leur mort", lâche le journaliste.
"Il est mort dans le ciel, donc il y est", avait dit Édith Piaf quand Marcel Cerdan, célèbre boxeur, a disparu dans un accident d'avion. "Depuis hier, le ciel est peu plus étoilé", conclut Pascal Praud
