Doubs : un ado blessé à coups de tournevis et de cutter à la sortie du lycée

Les élèves du lycée Albert Camus de Bethoncourt (Doubs) sont en état de choc. "Ce n’est pas possible qu’une folie pareille se passe chez nous. Dans notre lycée (...) juste après la rentrée scolaire…", confie l'un d'entre eux à L'Est Républicain. 

Les lycéens viennent d’être les témoins d'une agression d’une rare violence de l’un des leurs. "Si choqués que certains sont à la limite de l’évanouissement", avoue Jean André, le maire de Bethoncourt, commune de 6.000 habitants située dans la périphérie de Montbéliard. Alerté, il s’est aussitôt rendu sur place.  

Il est un peu plus de 17h mardi, l'heure de la fin des cours, quand les élèves quittent cet établissement d’ordinaire calme. Alors qu’il franchit les grilles, un lycéen de 16 ans, domicilié à Bethoncourt, est subitement agressé par deux autres garçons extérieurs à l’établissement. Ils sont armés : l’un d’un tournevis, l’autre d’un cutter. Ils assènent alors plusieurs coups, au moins trois, au jeune Bethoncourtois grièvement touché à un bras.

Une cinquantaine de lycéens et d’enseignants assistent médusés à la scène de violence. Les agresseurs présumés quittent précipitamment les lieux, abandonnant leur victime au sol. Rapidement sur place, les sapeurs-pompiers prodiguent les premiers soins au jeune homme. "La victime présente trois plaies importantes. Les premiers secours ont duré assez longtemps. Peut-être pour stopper une hémorragie ? ", avance le maire.

Ses jours ne seraient plus en danger

En raison de la gravité des blessures, le lycéen a été transporté par hélicoptère aux soins intensifs du CHRU de Besançon. Ses jours ne seraient plus en danger selon les gendarmes de la compagnie de Montbéliard, qui ont ouvert une enquête en flagrance pour violences avec armes. Les agresseurs seraient originaires de Montbéliard. Pas de précision pour l'instant quant au motif de cette agression pour l'instant. L'Est Républcain évoque un possible règlement de comptes sachant que persistent de vieilles animosités entre les jeunes des quartiers du pays de Montbéliard. 

Le sous-préfet de Montbéliard a été alerté, tandis que le maire rencontre ce mercredi la mère de la victime et le proviseur du lycée Camus "pour éventuellement activer une cellule psychologique". Survenue au lendemain de la rentrée, cette agression violente plonge dans l'effroi toute la communauté scolaire et éducative.