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Doubs : 12 ans de prison requis contre un fils accusé d'avoir frappé à mort sa mère
L'avocate générale de la cour d'assises du Doubs a requis douze ans de prison contre un homme accusé d'avoir frappé à mort sa mère grabataire.
La cour du palais de justice de Besançon, photographiée le 26 février 2003 (archives)
Crédit : STEPHANE DONDICOL / AFP
Une peine de 12 ans de réclusion criminelle a été requise à l'encontre d'un homme de 29 ans accusé d'avoir frappé à mort sa mère grabataire, après avoir battu son père handicapé à coups de balai, ce vendredi 28 mars devant la cour d'assises du Doubs, à Besançon. Le verdict est attendu dans l'après-midi.
"C'est la chronique d'une mort annoncée", a estimé l'avocate générale au terme de trois jours d'audience. Elle a assorti ses réquisitions de 8 ans de peine de sûreté, "une sanction qui devra faire comprendre à Ludovic Cottez qu'on ne peut pas frapper sa mère". Elle a souligné le "fonctionnement pathogène de cette famille" qui a "mis en échec toutes les procédures des services sociaux" et au "père éminemment violent et alcoolique".
Poursuivi pour violences volontaires ayant entraîné la mort
Ludovic Cottez comparaît pour "violences volontaires ayant entraîné la mort" de sa mère, sans intention de la donner, et "violences" sur son père handicapé. Régulièrement hospitalisé pour des problèmes psychiatriques depuis 2006 et déjà condamné pour des faits de violence, Ludovic Cottez a reconnu devant la Cour avoir frappé sa mère, expliquant qu'il avait eu "peur que ses cris alertent les voisins et la police".
Le matin du 11 septembre 2011, au domicile familial à Montbéliard (Doubs), le jeune homme avait battu son père, comme à son habitude, en le frappant avec un balai. Sa mère aurait alors tenté d'alerter les secours, ce qui l'avait fait redoubler de colère et retourner sa fureur contre elle.
Les coups de poing assénés à cette femme de 59 ans placée sous tutelle et allongée dans un lit médicalisé depuis plusieurs années, alors que l'accusé portait des bagues en métal, ont provoqué une hémorragie cérébrale fatale à la victime, décédée à l'hôpital des suites de ses blessures le lendemain.
La famille était suivie par les services sociaux depuis de nombreuses années et la police était intervenue à 47 reprises chez elle pour des différends familiaux.
