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Dieudonné : 6.000 euros d'amende pour appel aux dons illicite
Pour avoir lancé un appel aux dons afin de payer de précédentes amendes, Dieudonné a été condamné à 6.000 euros d'amende.
L'humoriste controversé Dieudonné a été condamné à 6.000 euros d'amende ce vendredi 16 janvier pour avoir lancé sur internet un appel aux dons afin de payer de précédentes amendes.
La loi punit le fait d'ouvrir ou d'annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d'indemniser des amendes prononcées par des condamnations judiciaires. Peu importe que cet appel ait ou non été suivi d'effets.
Le parquet avait requis une peine de 150 jours amende à 150 euros, impliquant que le condamné voit sa peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité de l'amende, soit 22.500 euros.
Dans une vidéo fin décembre 2013, Dieudonné évoquait notamment sa condamnation à 28.000 euros d'amende pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour des propos et une chanson, Shoah nanas, dans deux vidéos diffusées sur internet.
5.500 euros perçus
Dans la vidéo qui lui vaut cette nouvelle condamnation ce vendredi, il évoquait alors l'"anataxe", qui permet selon lui de chanter la chanson Shoah nanas, et lançait aux internautes : "Continuez à donner", "c'est pas de l'argent perdu", ou encore "plus vous m'aidez évidemment et plus on met le système en difficulté".
A l'audience du 26 novembre, la procureure s'en était pris à la posture de Dieudonné, qui, selon elle, revient à dire "je me fiche du système", "pas question que je paie tout seul". Pour elle, les propos sont "sans équivoque", Dieudonné "multirécidiviste", condamné pour des propos jugés antisémites, fait fi de ses amendes et dit "je m'en lave les mains", "ça ne me fait pas mal", avait-elle estimé.
En face, Maître Mirabeau, avocat de Dieudonné, avait soutenu qu'il ne s'agissait pas d'un appel aux dons. Les soutiens de son client, qui s'acquittaient de "l'anataxe" recevaient une vignette. Au total, 5.500 euros ont ainsi été perçus, et les chèques n'étaient pas adressés à son nom, mais aux Productions de la plume, avait ajouté l'avocat, précisant que son client avait payé en février dernier toutes ses amendes.
