Des anciens patrons d'Agnès Saal dénoncent un "lynchage" à son encontre

Après l'opprobre, la réhabilitation ? Trois anciens "patrons" d'Agnès Saal dénoncent le "lynchage" de l'ex-présidente de l'Ina, poussée à la démission pour ses dépenses de taxi, dans une tribune à Libération mercredi où il témoignent de ses compétences professionnelles. 

"Depuis plus d'un mois, l'affaire Saal sature les médias", écrivent Jean-Noël Jeanneney (ancien président de la BNF), Alain Seban (ancien président du Centre Pompidou) et Dominique Wallon (ancien directeur général du CNC) qui estiment que "devant un tel lynchage, le devoir est de raison garder, le devoir est de protester".

Sa réputation est détruite, sa carrière est brisée.

Jean-Noël Jeanneney, Alain Seban, Dominique Wallon

"Face à un déchaînement collectif qui continue d'enfler, nous avons à cœur de témoigner en sa faveur, car nous ne pouvons plus supporter de voir, au-delà de la faute commise, reconnue, sanctionnée, son honneur foulé aux pieds", soulignent-ils. "Sa réputation est détruite, sa carrière est brisée." "Il nous revient de témoigner de son engagement sans limites en faveur de l'intérêt collectif et de sa créativité dans les fonctions où nous l'avons vue à l’œuvre jour après jour", ajoutent-ils.

Une enquête préliminaire pour "détournement de fonds publics aggravé" concernant ses frais de taxi a été ouverte fin mai par le parquet de Créteil. Une enquête administrative, sans lien avec l'enquête préliminaire, est aussi en cours.