Quelques heures après la consultation qui s'est soldée sur un "non" massif du peuple grec, la situation d'Athènes vis à vis de ses créanciers est plus qu'incertaine. Pour Yves Bertonsini, "la Grèce a fait un saut dans l'inconnu en dépassant la date du 30 juin à cause de l’organisation du référendum". Celle ci n'a pas pu rembourser le FMI, et n'a pas non plus pu bénéficier du plan d'aide européen qui lui était accordé.
Le départ de Varoufakis est un signal encourageant
Yves Bertonsini, directeur de Institut Jacques Delors
Les 61% de "non" ont le mérite d'exprimer une opinion claire. "Le referendum clarifie les choses" déclare le directeur de l'Institut Jacques Delors. Pour lui, Tsipras sort plus fort de la consultation, lui qui ne souhaite pas sortir de l'union monétaire. "Tsipras est passé de 36% en janvier à 61% en juillet. Cela montre, qui'l n'est pas tant renforcé aux niveau de ses partenaires européens, mais qu'il est renforcé en interne. Le Premier ministre "peut désormais s'affranchir de sa base radicale et de ce point de vue là, le départ de Varoufakis est un signal encourageant".
Le ministre des finances grec, connu pour ses opinions tranchées et polémiques à propos des créanciers, a en effet quitté son poste. Il précise qu'"on ne peut pas reprocher" à Tsipras l'organisation d'un référendum', mais le fait de l'avoir mis en place comme un "coup politique".
Même si nous trouvons une solution, celle-ci ne sera que temporaire
Philippe Dessertine, directeur de l'Institut des Hautes Finances
Philippe Dessertine livre lui une vision mitigée. "Il n'y a pas de Oui" exprimé, rappelle le directeur de l'Institut des Hautes Finances, ce qui constitue "toute la complexité" des négociations entre l'Europe et la Grèce. "Même si nous trouvons une solution, celle-ci ne sera que temporaire". Le problème de la Grèce ne doit pas faire oublier d'autres situations préoccupantes, telles que l'effondrement des bourses asiatiques, une période où les chocs successifs sur les marchés rendent la conjoncture inquiétante.
"Nous devons réfléchir à la manière dont la Grèce peut commencer à créer de la richesse" rappelle t-il, en précisant que dès son entrée dans l'Europe, "la Grèce était un objet géopolitique très important" pour l'Allemagne et la France. Yves Bertoncini déclare quant à lui "L'Allemagne est l'arbre qui cache la forêt". Selon le directeur de l'Institut Jacques Delors, d'autres pays, notamment d'Europe du nord, sont en effet exaspérés par la situation grecque.
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