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Crash de l'A320 de Germanwings : "Le silence de la cabine est curieux", dit un pilote

REPLAY - Patrick Magisson, du SNPL, revient sur le scénario de l'accident de l'Airbus A320 de Germanwings au regard des premiers éléments de l'enquête.

L'avion de la Germanwings s'est écrasé dans une zone très difficile d'accès du sud des Alpes
Crédit : AFP / Denis Bois
Crash de l'A320 de Germanwings : "Le silence de la cabine est curieux", dit un pilote
00:05:19
Yves Calvi & Loïc Farge
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De nombreuses questions restent en suspens au lendemain du crash d'un Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence avec 150 personnes à bord. Ce qui interpelle particulièrement, c'est d'abord le silence de la cabine.

"Il y a, comme d'habitude, beaucoup d'hypothèses possibles à ce stade de l'enquête", déclare Patrick Magisson, pilote sur A320 et membre de la commission technique du syndicat SNPL. "Oui, le silence est curieux et pose question", concède-t-il.

Il évoque plusieurs origines possibles, comme une perte de conscience de l'équipage ou un problème technique (comme une coupure des transmissions radio). "Cela peut être tout simplement une erreur de manipulation : cet appel au secours a bien été passé, mais pas sur les fréquences radio sur lesquelles ont les attend", ajoute-t-il.

Aucune hypothèse n'est exclue

Peut-on penser à une menace des pilotes par d'éventuels terroristes, un inconscient ou un malade mental qui aurait réussi à rentrer dans le cockpit ? "Il faut, à ce stade-là, n'exclure aucune hypothèse. Ça peut aussi être un acte volontaire de la part de l'équipage, comme on a pu le voir à de rares occasions", tient-il à préciser.

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L'autre interrogation porte sur la trajectoire du vol. L'appareil n'est pas tombé à pic. La chute, à près de 700 kilomètres/heure, s'est réalisée de manière continue. "Cela ressemble à ce que l'on appelle, en termes techniques, une descente d'urgence", analyse Patrick Magisson.

"C'est une descente rapide, normalement contrôlée, à laquelle les pilotes sont entraînés chaque année, puisque cela entre dans le cadre des exercices complémentaires", poursuit-il. "Normalement, cette procédure commence par un appel d'urgence, qui n'a pas eu lieu. Ensuite, ces descentes d'urgence doivent s'arrêter à la hauteur minimale de sécurité, au-dessus du relief. Cela n'a visiblement pas été le cas", décrypte-t-il.

"Absence de réaction"

Peut-on imaginer une perte de contrôle ? "Je dirais plutôt une absence de réaction", corrige le pilote. "Le fait que l'on soit en montagne, la seule chose qui change c'est qu'on va arrêter la descente beaucoup plus tôt parce qu'il va falloir passer au-dessus du relief. Normalement, la descente s'arrête à une altitude où l'on peut respirer, c'est-à-dire de l'ordre de 3.000 mètres au-dessus des montagnes (...) Alors pourquoi ont-ils continué ? Mystère".

On évoque un choc à 700 kilomètres/heure. "À titre de comparaison, la vitesse lors d'un atterrissage est de l'ordre de 250 à 280 kilomètres/heure", fait remarquer en conclusion Patrick Magisson.

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