Crash de l'A320 : comment détecter la détresse psychologique des pilotes ?

REPLAY - Professeur Henri Marotte, directeur de l'enseignement de la médecine aérospatiale à l'université Paris Descartes, et Marc Labrucherie, ex-commandant de bord chez Air France, fondateur du service "facteurs humains", ont commenté le suivi psychologique des pilotes.

Vincent Parizot et Christelle Rebiere

Crédit : Elodie Grégoire

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Le parquet de Düsseldorf (Allemagne) a annoncé ce vendredi qu'Andreas Lubitz, le copilote soupçonné d'être à l'origine du crash de l'A320 de Germanwings, suivait un traitement médical, et qu'il était en arrêt de travail le jour de l'accident.

Le document rédigé par son médecin a été retrouvé par les enquêteurs à son domicile lors des perquisitions. Le formulaire était déchiré et daté pour mardi 24 mars denier.

Il serait donc possible de cacher un arrêt maladie à son employeur. Mais dans ce cas, comment peut-on détecter la détresse psychologique des pilotes ?

Marc Labrucherie pense qu'il faudrait systématiser le contact entre le médecin traitant de chaque pilote et la compagnie pour laquelle il travaille. Il n'aurait ainsi plus la possibilité de cacher une déclaration d'inaptitude à son employeur.

Il faudrait fiabiliser le contact entre le médecin traitant et la compagnie.

Marc Labrucherie, ex-commandant de bord chez Air France et fondateur du service "facteurs humains"

Pour Henri Marotte, au vu des risques auxquels il expose les passagers et sa personne, un pilote se doit d'être responsable et devrait déclarer par lui-même son état d'inaptitude.

La législation aéronautique est faite pour des individus coopératifs, responsables et honnêtes.

Henri Marotte, directeur de l'enseignement de la médecine aérospatiale à l'université Paris Descartes

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